samedi 5 avril 2008

Ce qu'il y a au fond de mon coeur...


Ce qu'il y a au fond de mon cœur?

Un curieux mélange, assurément.

Je dirais de la colère d'abord. Une colère sourde qui m'étouffe et me pèse, mais qui refuse d'exploser. Alors elle implose, petit à petit, projetant des miettes de mon cœur un peu partout, un peu tout le temps...
Comme si elle était latente, d'une puissance telle que je ne puisse l'extérioriser sans risquer la vie des gens qui m'entourent...

Et puis elle est mêlée de frustration, un sentiment qui rend aigre, à l'intérieur et à l'extérieur, qui gâte tout, soi, son humeur et les autres...

Et puis l'envie de tout envoyer paître, d'insulter ceux qui m'ont fait du mal, de leur hurler dessus jusqu'à ne plus avoir de cordes vocales, jusqu'à abîmer quelque chose en moi, en eux, en vie...
Envie de décharger tout ça, de me lâcher sans le pouvoir, il n'y a rien de plus frustrant.

Et puis mes yeux qui se sont emplis de dureté, mon cœur qui est entouré d'un nouveau mur qui l'enserre à l'étouffer, à crier... Il y a un éclat de verre coincé entre le mur et mon cœur, mais je ne peux pas me décider à l'ôter, ce serait comme ôter une partie de moi...

Et puis il y a l'envie. Enfin non, pas encore l'envie tout court, mais l'envie d'avoir envie, de renaître déjà et enfin, de trouver le chemin de la vie, seule et entourée de ceux que j'aime en même temps.

Et puis il y a ma détermination. Ma foi. Foi en quoi? Ce truc qui m'arrache les tripes en permanence, qui me brûle et me force à aller de l'avant. Parce que je ne suis pas seule. Pas totalement. Et, pour l'instant, c'est ça qui me tire en avant. Qui fait que je continue, que je suis en vie.

Et puis, un peu, beaucoup, en aparté et en apparence, il y a de la tristesse. De la douleur aussi, mais surtout de la tristesse. Des pensées tristes, des sentiments nostalgiques et sanglants, juste quelque chose qui pleure et dégouline en moi en permanence... Comme si ça n'allait jamais s'arrêter...

Et puis de la tendresse. Un truc incroyable, je ne sais pas d'où elle vient ni où elle va, pourquoi elle est là, mais elle m'habite ou elle me hante. Ce n'est pas une force, je ne peux pas m'appuyer dessus, non, c'est trop fragile, trop fugace, mais c'est bien là en même temps.
C'est ce qui adoucit un peu l'amertume que j'ai au fond de la bouche, qui arrondit un peu les angles du bout de verre, c'est ce qui me donne des élans d'optimisme irraisonné, irraisonnable, insensés...

Et je crois que c'est ce qui fait que j'écris, avec l'espoir de pouvoir déposer sur cet écran tous mes maux avec mes mots...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Well said.

Plume a dit…

Et encore une fois, c'est moi que je vois quand je te lis.