samedi 31 mai 2008

Apparences.


J'aime me maquiller, m'habiller, j'ai une garde-robe qui m'impressionne moi-même, quelques bijoux...

Jouer avec mon apparence.

Simple jean et marcel, sans soutien-gorge ni maquillage pour les peu de fois où je suis allée dans un bar lesbien...

Robe de soirée, talon hauts, maquillage, bijoux et cheveux relevés pour un air de femme du monde dans une soirée chic...

Pantalon de tailleur, veste, peu de bijoux et un peu de blush pour un air de petite fille sage à la fac...

Et tant de variations, d'envies et de changements, que j'accorde à mon humeur et à mes cheveux du moment... avec mes petites marques de fabriques, comme les décolletés vertigineux que j'ose parfois, les bottes de cuir sur un jean, les string de dentelle qui dépassent juste ce qu'il faut d'un pantalon strict...

Certains se laissent avoir par ces apparences, tout comme par mes sourires enjôleurs...

Peu sont ceux qui me connaissent assez pour savoir qui je suis vraiment et que ces jeux ne sont qu'illusions...

Et pourtant, à chaque fois que tu poses tes yeux sur moi, je sais que tu vois au travers.

Je suis nue.

vendredi 30 mai 2008

Liste inutile.


L'un me dit qu'il a eu peur de voir mon côté fou disparaître, et que c'est ma mémoire de poisson rouge qui fait mon charme.

L'un s'enthousiasmait pour le goût de ma chatte, sa douceur épilée et jouait avec ses doigts et sa langue à faire vibrer mon corps.

L'un se rappelle de l'arc charnu de mes fesses, comme un cœur qui s'entrouvrait pour le laisser passer lorsqu'il empoignait mes hanches.

L'un me raconte que mes fellations étaient celles d'une princesse venue du fond des âges pour le faire vibrer.

L'une décrivait ma nudité comme un tableau d'Ingres ou de Girodet, tout en me caressant la hanche et en jouant avec mon string.

L'un dit que je n'ai pas changé, que mon sourire est le même, qu'il me fait toujours autant rougir, jusqu'à ce petit grain de beauté que j'ai sur la joue droite.

L'une me dit que j'ai gagné en sérénité, que j'ai cessé d'être maso, que je n'ai jamais été aussi radieuse.

Liste inutile...

Et aujourd'hui, je suis une panthère dépucelée tendrement et sauvagement...

jeudi 29 mai 2008

Retrouvailles.

Deux jeunes femmes se retrouvent. Se trouvent peut-être, elles ont un an de vie à se raconter. Non, elles se racontent ouvertement.

Elles ne se ressemblent pas, et pourtant elles savent bien que si.

Elles rient, et parlent, elles échangent tout et mettent leur cœur sur la table.

C’est en ça qu’elles se ressemblent. Bavardes et sincères, directes et emportées, joueuses et joyeuses, sensibles et fortes, pleines de vie et assoiffées d’aventures, curieuses et passionnées.

Elles se sont retrouvées dans de drôles de circonstances, le premier amour de l’une est devenu le copain de l’autre, sans qu’elles aient su qu’il s’agissait du même. Sans que lui sache qu’elles se connaissaient.

Rencontre passionnelle, fusionnelle et enivrante, elles parlent et rient tellement qu’elles feuillettent le menu des dizaines de fois sans arriver à le lire, qu’elles mangent les plats froids et sans les regarder.

Pendant le repas, la mer est devenue grise. Le ciel, au loin, s’est teinté de noir, mais au-dessus d’elles il fait toujours très beau. Un éclair. Puis un autre, et encore un autre, le ciel est de plus en plus noir et la pluie dessine des puits de lumière devant les îles qui peuplent l’horizon proche.

Le ciel devient encre, la pluie se rapproche et son bruit se fait insistant, la passion de leurs deux caractères se retrouve tellement dans cet orage qu’elles éclatent de rire.

Un arc-en-ciel se forme alors, devant l’église de l’île d’en face, il semble prendre racine dans son clocher, traverser le ciel en furie et se jeter dans la mer au loin.

Merci mon Insaisissable…

mercredi 28 mai 2008

Florilège


Un petit florilège des remarques que j'ai entendu en me baladant dans les rues de Paris...


- Très jolie, mais trop grande
[Oh, un Lilliputien!]

- Italienne
[Sans bonjour ni question.
Euh... je suis française, moi!
Mais je prends ça pour un compliment!]

- Tu réfléchis mademoiselle?
[Selon l'interlocuteur, la réponse peut aller de
"oui et je veux être seule"
à "quelle charmante façon de me sortir de mes pensées..."
Bon, j'avoue, je n'ai jamais eu l'occasion de le faire...]

- Où est (au choix:) le métro/telle rue/la gare/tout autre lieu parisien?
[Je dois avoir une tête de poteau indicateur,
c'est pas possible!]


- On t'as déjà dit que tu étais très grande?
[Au bout d'un moment ça me gonfle,
et s'il y en a plus de trois dans la même soirée,
je commence à taper...
bon, pas pour de vrai, mais l'intention y est]


- Jolie poitrine
[Tu l'as vu d'où, toi?]

- Joli bruit
[Rapport aux talons...
je sais pas comment je dois le prendre...
le reste est moche?]


- Dites, on vous as déjà dit que vous aviez un corps sublime?
[Non, c'était pas un compliment,
mais un pari pour savoir...
pas sûr de bien le prendre, là!]


- On peut vous demander quelque chose? C'est un string que vous avez en dessous?
[Du questionnaire en couple,
pour rester dans la même veine...]


- Quel sourire!
[Oups, désolée, il était pas pour toi!]

- Tu sais que tu as un corps parfait?
[Ouh là, toi, dans le genre direct et pas fin du tout...]

à suivre...

mardi 27 mai 2008

Fête des mères.



Maman. Tante. Grand-mère. Et moi.

Je rentre de Bretagne avec quelques souvenirs forts dans la tête, et des envies de tout bouleverser dans ma vie, enfin un avenir qui semble se mettre en place par bribes.

Et on a fêté la fête des mères, à trois générations réunies. Curieuse impression de déjà vu.

Trois générations. Quatre femmes. Aucun homme.

Ma grand-mère, c’est un phénomène, un ouragan, une séductrice invétérée qui fait trembler les murs lorsqu’elle rit. Elle fait du monokini sur la plage et des petits coucous aux pays de sa ville.
Des hommes, elle en a connu. Des « bonshommes », comme elle dit. Tous à mettre dans le même panier, qui vous font du mal.

D’elle j’ai appris qu’un homme qui ne me faisait pas rire ne pouvait pas être bon pour moi.

Ma mère, c’est une warrior, la battante dans tous les sens du terme, belle et intelligente, construite à la force du poignet et qui a réussit. Elle aime s’habiller en rouge et autant que je sache il y a toujours des types pour lui dire qu’elle est belle.
Des hommes, elle en a connu. Surtout après mon père. Elle les as tous aimés, vraiment.

D’elle, j’ai enfin appris à aimer sans conditions, à accepter l’autre tant qu’il me respectait.

Ma tante, c’est une drôle de femme. Trop belle, trop intelligente. Trop séductrice. Trop. Un air de petite chose fragile qui ne lui a pas toujours amené des gens bien.

D’elle, j’ai réappris à ne plus laisser un homme lever la main sur moi.

Et moi. J’ai lu aujourd’hui que Melle Moi soulevait un pan de voile sur la question d’être femme, et j’ai trouvé chez elle comme un écho à mes pensées de dimanche.

Moi aussi je suis une vraie fille. Avec tout ce que ça implique. Je ne sais pas encore ce qu’est ce tout, mais je sais déjà qu’il prend beaucoup de place !

lundi 26 mai 2008

Relire son histoire.


Les blogs ont ceci d'étonnant que l'on peut parfois relire sa propre histoire au travers de ses écrits...

En remettant ici des bouts d'anciens blogs, je n'avais pas pensé qu'il me faudrait me replonger plus de deux ans en arrière, dans ma propre histoire.

Il y a un fait curieux qui m'a marqué dans ces relectures...

J'ai dit ici il y a peu que j'avais aimé deux hommes.

En ouvrant mon premier blog, à la veille de mes vingt ans j'ai dit que j'en avais aimé trois.

Comment expliquer d'avoir revu ces chiffres à la baisse, alors que j'ai connu d'autres relations depuis, dont une qui a duré?

Comment expliquer que l'un de ces trois hommes ne m'évoque plus un amour, même passé? Comment expliquer que l'homme avec lequel j'ai passé le plus de temps ne m'en évoque pas plus?

Comment expliquer cela sinon en disant que le temps a passé, et que, l'expérience aidant, on découvre le sens du mot amour... ou plutôt ses multiples sens!

Passer du temps avec quelqu'un, même dans une relation établie, ne signifie pas forcément l'aimer...

Alors quand je regarde en arrière aujourd'hui, je vois mes erreurs, je vois mon envie de m'engager souvent au détriment de tous les indices qui me montraient non seulement que ces hommes n'étaient pas pour moi, mais que je ne les aimaient pas.

Le désir et l'envie ne font pas tout.

Je ne referai pas cette erreur.

dimanche 25 mai 2008

Souvenirs

Le 23 novembre 2005.


Mon bel amour, je rêve de toi.

Ces quelques instants passés avec toi m'ont emplis de toi, de ta beauté, de ton attention, de ta sensibilité...

Mais, au fil des heures qui s'égrennent inlassablement sans que je cherche à les retenir, tu t'en vas. Tu t'exhale de mon corps et c'est comme si je te voyais te détacher de moi lentement, lentement mais sûrement, et je n'ai pas l'énergie de chercher à te retenir...

Je rêve éveillée. Tu quitte mon corps en me regardant, l'air serein, et tu me dis que notre amour est éphémère, comme nos deux corps.

Je crie dans le silence, non, je crie en silence, dans moi, et je me recroqueville, je me ratatine, comme pour me protéger.

Je me sens battue, trahie, sale. Tu as presque finit de partir. Je me demande si je n'ai pas hâte que tu quitte ce lit.

Quand tu es enfin totalement partit, je me lève, je vais prendre une douche.

Et tu es de nouveau là, dans chaque recoin de cette maison où nous vivons.

Mais cette fois ce sont des souvenirs de toi, et ils me rassurent, m'appellent, me parlent d'amour et m'entourent.

Certains me font l'amour, d'autres me disputent, mais je suis redevenue sereine et je comprends ton message: nous ne sommes pas éternels, c'est tout.

Je t'aime, souvenir.

samedi 24 mai 2008

Nuit d'amour...

Envie de retrouver sur mon corps les traces d'une nuit d'amour...

Les yeux fatigués et plein de toi, de tes yeux et de ton sourire, de ta beauté et de ton rire...

Les lèvres rouges et enflées par tes baisers, ta barbe qui les as écorchées et les laisse douces et enflammées...

Le goût de ton sperme au fond de ma bouche en commençant ma journée, et l'envie de ta langue qui viendrait l'y chercher...

La nuque qui réclame la douceur de ta main, toute ma peau qui a envie de la tienne, mes seins qui veulent encore te caresser...

Mon sexe encore béant et trempé qui t'appelle, vide soudain sans toi...

Mes mains qui veulent te caresser, te palper, te masser, te griffer parfois, t'aimer toujours...




Une version parallèle sur le blog de Wajdi...

vendredi 23 mai 2008

Améliepoulinerie: j'aime pas (1)


J'aime pas quand je suis dans le métro, tranquillement assise, que je flirte avec un type résolument charmant et qu'on arrive au moment de se lever...

Deux fois sur trois, si je me lève à côté d'un type, il sera plus petit que moi...

Et je verrais la déception se peindre sur son visage et le mien...

jeudi 22 mai 2008

Retour sur lui.


Revoir un ancien ami.

Un fou, totalement barré même, mais carrément adorable, un soutien, toujours là mais en filigrane dans mes années lycée.

Mais j'étais trop absorbé par mon amour d'ado pour le voir, vraiment.

C'est lui qui m'a annoncé que j'avais eu mon bac, c'est lui qui me rassurais avant les devoirs, c'est lui qui me faisais rire pendant les TP de science, c'est lui qui faisais côtoyer le génial et l'enfantin dans ses copies de philo qu'il me faisait relire.

Et puis, deux ans après le lycée, c'est lui qui a avoué à une de mes amies qu'il m'avait aimé.

Il s'est mis en couple aussi.

Et puis, trois ans après le lycée, je l'ai revu. Un peu par hasard, un peu toujours le même et un homme tout à fait différent en même temps. La soirée se passe, drôle, pleine d'échanges et de complicité, simple...

Il me raccompagne chez moi. C'est difficile, mais sur le banc devant ma maison, il m'avoue tout bas qu'il m'aime. Qu'il l'ait mis au présent ou au passé, je n'ai pas bien compris. Enfin, si, j'ai compris du présent, mais je ne sais pas si je voulais l'entendre. J'étais libre mais pas lui.

Il a passé la nuit chez moi. A mes côtés dans mon lit, son corps presque nu à mes côtés dans la chaleur de l'été et la douceur des draps... Sommeil lourd pour lui, léger pour moi... la lumière de la rue filtrait et s'impatientait sur les lignes de son corps si parfait, si désirable et si proche...

Il m'a fallu beaucoup de maîtrise...

Je le revois parfois, maintenant, quand il passe par Paris... J'ai toujours ce trouble un peu émerveillé quand je le vois, il est un peu plus beau à chaque rencontre...

Ses yeux bleus, clairs et profonds, les joues un peu creusées par les années et couvertes d'une légère barbe aux reflets roux, son sourire franc, ses gestes toujours un peu maladroits, ses rides de bonheur qui dessinent les coins de ses yeux...

Il m'émeut.

mercredi 21 mai 2008

Larmes.


Je me réveille, ouvre les yeux et sent l'humidité des larmes qui me coulent sur les joues et me chatouillent le cou, avant de venir mouiller mon oreiller.

Je sors de chez moi, des larmes s'accrochent à mes cils, y font des étoiles avant de s'écouler sur mes joues, heurtées par le vent qui les rend fraîches contre ma peau.

Je quitte la bibliothèque, il est tard et je ne sens la larme couler que lorsqu'elle arrive à ma bouche, seule, de mon œil droit.

Pourtant, je ne suis pas triste, je n'ai pas le temps...

Mais voilà l'état où la fatigue me réduit!

mardi 20 mai 2008

Miroir.


Mon reflet un peu altéré par les larmes que je viens d'étouffer, je me regarde sans concessions et repasse une couche de gloss sur ma bouche rouge et enflée.

J'attends.

Quoi, je ne sais pas, mais j'attends.

Alors le miroir se détache. Doucement d'abord, puis il s'abat violemment sur le bureau.

Je n'ai pas bougé, le miroir ne s'est pas brisé.

Je n'aurais pas 7 ans de malheur.

Curieux.

lundi 19 mai 2008

Odeur.


Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je suis sensible aux odeurs...

L'odeur d'une peau nue me bouleverse souvent, particulièrement au creux du cou, ou juste au-dessus de l'aine...

Mais c'est une odeur particulière qui vient d'envahir mon appartement alors que les beaux jours semblent enfin s'être installés, une odeur que j'aime depuis toute petite...

Celle de la pelouse fraîchement coupée...

C'est un tout petit rien, juste une odeur à peine entêtante et entêtée, mais c'est quelque chose qui fait que je me sens bien...

Parce que cela me rappelle des souvenirs, parce que j'ai presque l'impression de sentir déjà l'herbe coupée sous mes pieds, parce que ça me donne envie de ballades, parce que... et puis parce que rien, ça sent bon et c'est tout.

Et moi je trouve que la vie est merveilleuse.

dimanche 18 mai 2008

Eros et Thanatos

Le 18 novembre 2005.

Un homme avance, fier et fragile à la fois, sa virilité arrogante et interrogative.

Dans chaque regard, chaque geste, il lit l’admiration de tous.

Il ne doute pas de sa beauté, il est même vaniteux, et s’en accorde le droit. Ce n’est pas seulement son avis, c’est celui de tous ceux qui l’entourent, hommes comme femmes, il se sait admiré et désiré. Chacun de ses pas puise son assurance dans sa beauté et dans son intelligence. Non, c’est même plus profond que ça : dans sa supériorité.

Il ne méprise pas les autres, pourtant, il s’en sert. Ce sont eux qui l’ont fabriqué, qui ont fait l’homme qu’il est aujourd’hui. Qu’il est ou qu’il paraît être ? Chaque moment de sa vie est rythmé par quelque chose : il sort, il danse, il drague, il couche, il écoute de la musique à fond, il joue sur son ordinateur, il rencontre ses nombreux contacts virtuels, il regarde la télévision, il dors quand il en a le temps… pas un seul moment de répit.

Sa vie, c’est celle qu’il a choisit, ou que la société lui a imposé.
Mais jamais, non jamais, il ne se retrouve face à face avec lui-même, ce beau jeune homme qu’il admire et encense, mais qui lui fait un peu peur.

Il se rassure avec les filles qui passent dans son lit, et elles sont nombreuses à se laisser piéger par sa beauté et son insouciance, même par sa naïveté ou son intelligence, et surtout sa vivacité, son hypersensibilité… elles se laissent faire, et tombent toutes dans le piège : elles tombent amoureuses ! Amoureuses d’un homme idéal, attentif et sérieux comme il peut l’être, ou plutôt le paraître. Car, s’il pense et prétend chercher une relation sérieuse, il ne l’est pas, il ne peut pas l’être.

Il faut donner à chaque instant de sa vie un parfum de légèreté, d’inoubliable et de bien-être, sans essayer d’aller plus loin.
Et des filles, il en voit défiler.
Il est comme boulimiques avec elles, pas seulement pour satisfaire les besoins de son corps de 19 ans, mais aussi, il le sens bien confusément, pour autre chose, une présence, une attention, quelque chose de féminin et de doux qui lui manque.
Non, ne pas penser à sa mère.
Ces filles s’occupent de lui, s’attachent à lui, et il s’en lasse vite.
Sa vie défile, cela fait si peu de temps qu’elle a commencé, depuis qu’il a arrêté l’école, pris ce boulot, trouvé son appart… et pourtant il lui semble déjà qu’elle se déroule devant ses yeux sans fin, sans qu’il ait de prise dessus.
La seule chose qu’il perçoit de façon lointaine, c’est qu’il a besoin de quelque chose.

Ce n’est pas réellement un manque, c’est juste un besoin.

Et il le cherche avec ces filles. Elles sont belles, souvent intelligentes et sympathiques, mais elles passent dans sa vie sans incidences… bien sûr, il a connu quelques chagrins d’amour, comme tout le monde, et il reste marqué par ces femmes, et donc un peu plus méfiant et renfermé vis à vis de celles qui passent qu’il ne le serait sinon.

Mais toujours ces questions, lancinantes : pas adapté à quoi ? par rapport à quoi ? pour qui ? selon quels critères ? et surtout, pourquoi ? la société l’intègre, il en est même un archétype, alors pourquoi inadapté ? non, ne pas réfléchir à ça.
Il est toujours entouré, il connaît un nombre de personnes invraisemblable, que ce soit au boulot, au lit ou quand il sort, mais, il le dit lui-même, il n’a pas de véritables amis.
Mais à quoi ça sert, des amis ? à se rassurer ? alors il a ce qu’il faut dans les regards qu’il croise dans la rue et avec les filles qui sont dans son lit. A réfléchir ? est-ce qu’il en a réellement envie, et surtout, est-ce qu’il en a besoin ? A se sentir bien ? oui, mais finalement, est-ce qu’il a le temps d’avoir des amis, de sortir avec eux, de passer du temps à parler et divaguer, ou même juste à s’amuser ? non, il n’en ressent pas le besoin, d’ailleurs, il ne ressent pas beaucoup de besoins, enfin du moins pas de l’ordre de ceux que l’on peut déjà commencer à considérer comme élaborés, c’est-à-dire plus intellectuels que physiques, en fait. Des désirs sexuels, physiques, addictifs, il en a beaucoup, mais pour ce qui est d’apprendre, de découvrir, de comprendre… c’est plus compliqué !

Trouver une femme, une vraie, qui soit capable de s’occuper de lui à chaque moment de leur vie, mais qui soit aussi capable de lui rabattre le caquet quand il devient trop arrogant, est-ce possible ? Il faut qu’elle soit belle, bien sûr, il ne se contentera pas d’une médiocre. Mais il ne faut pas qu’elle soit trop intelligente, ou en tout cas trop réceptive, qu’elle ne le comprenne pas toujours. Ce n’est pas clair dans son esprit.

Surdoué. Ca veut dire quoi ? bien sûr, il a lu la définition du dictionnaire, celle que lui ont donné les personnes qui lui faisaient passer les tests, mais ça ne l’a pas aidé à comprendre pourquoi il en était un, lui.
Et comment ça se manifeste ? ça doit se voir, quelque chose qui est pris aussi au sérieux et qui paraît aussi grave à toutes les personnes auxquelles il en parle.
C’est un bon test, d’ailleurs. Pour lui comme pour eux. Comme ça il sait si la personne est compréhensive, attardée, ouverte, tolérante, bornée… et puis surtout, comme toujours, il étudie dans les yeux des autres ce qu’il doit être.
Les réactions les plus courantes sont la pitié et l’admiration, parfois les deux mêlées. En tout cas, ce n’est jamais neutre. Il aime dire ça au moment où l’autre s’y attend le moins, ménager son effet pour mieux ressentir la réaction de l’autre.

L’autre comme miroir, comme référence, comme point d’ancrage dans une vie irrégulière et le plus souvent inattendue, qui lui a réservé plus de mauvaises surprises que de bonnes.
Cet autre qu’il observe sans cesse, qu’il traque, qu’il suit dans ses moindres mouvements, mais toujours en feignant l’indifférence la plus totale.
Rien ne lui échappe, il analyse et juge chaque faits et gestes.
Est-ce qu’il juge vraiment ou n’est-ce qu’une apparence ? sa vie n’est peut-être qu’apparences.

samedi 17 mai 2008

Chasse...


Depuis des jours, une panthère est tapie au milieu des immeubles haussmanniens.

L'œil perçant, aux aguets, tous ses muscles sont contractés, elle guette et scrute la foule pour repérer sa proie.

Mais elle ne trouve plus le courage de bondir lorsque l'une d'elles se présente.

Ses muscles sont endoloris, elle est presque morte de faim. Elle est découragée et elle a mal, ses yeux sont brillants de fièvre.

Alors tant pis... alors elle se laisse tomber, et se renverse sur le dos comme un chat apprivoisé qui attend des caresses.

vendredi 16 mai 2008

Interdit...


Si j'avais un goût d'interdit...

Me rêverais-tu alors? Me fantasmerais-tu? Te mettrais-tu en scène dans mon intimité?

Si ce goût t'emportait, m'empalait et nous enivrait...

Si j'avais un goût d'interdit...

Tu sais, ce goût doux-amer, un peu sucré, qui pétille sur la langue...

Qui fait se combattre ta raison et ton désir, bataille sanglante, goût de fer au fond de la bouche...

Enfer de l'indécision, je m'approche et m'éloigne, t'effleure du bout des doigts...

Si j'avais un goût d'interdit...

Est-ce que tu viendrais lover ton nez au creux de mon cou pour t'imprégner de mon odeur dans l'espoir d'y goûter?

Aurais-tu envie de sentir la douceur de ma nuque, l'humidité de ma bouche, la fermeté de mes seins, la chaleur de mon sexe?

Si j'avais un goût d'interdit...

Je vois ta peau qui se tend vers moi, je sens ton cœur qui cogne contre le bout de mes seins...

Je sais ton émoi quand mon souffle s'attarde sur tes lèvres et que ma langue frémit de te saisir...

Tu imagines mes mains sur toi, ma peau contre la tienne, nos lèvres et nos langues l'une contre l'autre et découvrant nos intimités, mes ongles dans ton dos, la sueur qui perle sur ma peau...

Tu me poursuis, tu fuis craignant que je te repousse...

Déguste-moi.

jeudi 15 mai 2008

Télépathie...


Je ne suis pas une psychopathe, juste une hypersensible exacerbée.

Si vous saviez le nombre de fois où il m'est arrivé, ces dernières années, de me réveiller à n'importe quelle heure de la nuit, comme ça, sans raisons, et d'avoir l'impression d'attendre quelque chose, de me réveiller pour une raison particulière.

Comme lorsque l'on se réveille parce que l'on a oublié quelque chose, sauf que là je savais que je n'avais rien oublié.

Et, presque à chaque fois, je reçois un coup de téléphone, un texto ou un mail de quelqu'un quelques instants plus tard...

Hasard? A 1, 2, 3, 4 ou 5 heure du matin, c'est invariablement le même scénario.

mercredi 14 mai 2008

Et vous?



Perso, j'adore...

extrait de "Les chansons d'amour" de Christophe Honoré...

Moi, je dirais que la dernière pomme dans laquelle j'ai mordu était tellement molle que je m'en suis mordu les doigts...

Et vous?

mardi 13 mai 2008

Cheveux roses et robe verte sont dans un bateau...


Deux ratages.

Alors non, je n'expliquerais pas ici pourquoi les mèches de mes cheveux sont désormais roses.

Et je n'expliquerais pas non plus pourquoi l'une de mes robes préférées est passée de blanche à vert pomme.

Mais je vous dirais bien que les deux ne vont pas du tout ensemble.

En fait, je trouve que je ressemble à Melle Mime dans Merlin l'enchanteur, la verrue et les poils en moins.

Et non, ce n'est pas flatteur.

C'est juste le résumé de mes derniers jours.

Mais il y a autre chose. Une lumière dans mon ciel rose et vert teinté de silence:

D'abord, plein de bonnes choses qui viennent d'ici, de ce blog. Des gens chaleureux et vrais qui se reconnaitrons.

Et puis des rencontres à l'improviste, une en bibliothèque, qui vous tombe dessus et s'emploie à vous révéler le sens de votre vie.

Et des amis, plus ou moins loin, du présent et du passé, qui ont souvent le don de resurgir au bon moment.

Et puis ma famille, mes parents qui veillent sur moi et moi qui essaie aussi parfois, un peu mais de loin, de veiller sur eux.

Et puis surtout il y a un feu. Un feu comme celui d'un phare qui m'indique la direction à suivre. C'est le tien, ma belle.
Pour cet amour que je vois en vous deux, cette merveille que vous chérissez avec raison.
D'aussi loin que je regarde, je ne vois rien d'aussi beau, important, pur... et je pourrais continuer ainsi mais les mots ne sont plus ce qui te donnera la mesure de ce que je ressens.

En vous voyant ensemble.
En vous écoutant vous chamailler.
En apercevant les regards que vous posez l'un sur l'autre.

Parce que c'est beau un couple qui s'aime, et que c'est apaisant de voir que certaines personnes peuvent s'engager pour la vie en étant sûr que c'est la bonne personne.

Et puis parce que je me dis qu'un jour ce sera mon tour, parce que y'a pas de raison!

lundi 12 mai 2008

Chapeau melon et bottes de cuir.


J'ai un problème pour jeter les choses.

Je ne jette rien, ou alors il faut que ce soit vraiment usé jusqu'à la corde.

Je garde par exemple toutes mes paires de chaussures, bien que la moitié ne soient plus mettables.

J'avais notamment une paire de bottes blanches à talon en cuir absolument superbes.

J'ai eu plus de mal à les jeter qu'à jeter les anciennes lettres d'amour de mon ex.


Comme quoi... je suis très superficielle!

dimanche 11 mai 2008

En fleur!

Les photos appartiennent à Mallipoo (c)
J'ai grandit comme une herbe folle.

Avec les racines bien ancrées en terre comme une mauvaise herbe et la manie de grimper partout.

Juste quelques limites: vivre et ne pas mourir, réussir à l'école, ne pas faire trop de vagues...

Aucune limite, en soi.

Alors j'ai tout essayé, tout exploré, mes limites et celles des autres.

Pour moi, j'ai tout tenté et tout vécu intensément, à fond, jusqu'au bout, je n'ai jamais rien fait à moitié et j'arrêtais en me lassant.

Pour les autres, j'ai essayé de parler de moi. Et j'ai choqué.

Alors je me suis construit une carapace de fragilités et de complexes, d'angoisses et de faiblesses. Pour ne plus choquer.

Mais au fond, je sais qui je suis, ce que je veux et où je vais.
Je suis forte.

Mais ça, je ne suis toujours pas certaine que
beaucoup de gens le tolèrent.

Alors j'essaie, doucement...
même si la douceur dans mes opinions n'est pas mon fort...


L'herbe folle a bien grandit, j'ai laissé la liberté à Mademoiselle Liberté de reprendre forme humaine et...

je suis en fleur!


samedi 10 mai 2008

Hommes et femmes...


J'ai toujours, du plus loin que je me souvienne, attiré les hommes. Jamais ceux auxquels je m'intéressais.

Et j'ai toujours, du plus loin que je me souvienne, aimé regarder les hommes et les femmes, les déshabiller du regard, deviner leurs corps et tenter de comprendre leurs désirs...

J'ai aimé deux hommes, j'en ai désiré beaucoup.
J'ai aimé une femme qui ne l'a jamais su, et j'en ai désiré beaucoup.

Eux, je rêvais de faire ma vie avec eux et leurs gueules d'anges, d'avoir mes enfants avec.
Elle, elle m'aurait amené au bout du monde que je l'aurais suivie émerveillée par le seul mouvement de ses cheveux.

Aujourd'hui, le premier homme que j'ai aimé est avec l'une des femmes que j'ai le plus désiré.
J'ai comme une impression lovée en moi que cela devait être ainsi pour que la boucle soit bouclée, c'est peut-être idiot mais intense.

Androgyne.
J'ai tant d'une femme et d'un homme à la fois.
On a beau me dire que je suis belle, ce n'est pas ce que je vois.

Je suis entre-deux... mais je ne crois pas que cela m'empêche d'avoir du charme, bien au contraire!

vendredi 9 mai 2008

Paris Carnet!

Parce que je ne suis pas originale du tout, un compte-rendu de Paris Carnet s'impose... (c'est Goon qui m'as dit, donc si vous êtes pas contents, c'est lui qu'il faut taper!... pratique, non?)


Je sors du métro, j'avance vers le bar, et j'en mène pas large.

Ma timidité maladive se rappelle à moi pour me demander ce que je fais là, alors que je ne connais qu'une personne... et si elle n'était pas là?

J'entre, je scrute les nombreux visages, Goon n'est pas là! [En fait il était là, avec sa belle chemise verte, mais il s'était planqué dans son assiette, alors je l'ai loupé!]

La timidité reprend le dessus... je fais quoi?

Alors là, merci Fiso [Je te dois un verre d'ailleurs, c'est où et quand tu veux!]! Elle m'a abordée, comme si elle avait pressenti qu'Incompréhensions, c'était moi... [En ouvrant ce blog, je n'avais pas pensé à ce que ce surnom pouvait avoir de pas pratique du tout...]

Elle était comme je l'avais imaginé, à l'exception de ses cheveux: allez savoir pourquoi je l'avais imaginée blonde aux cheveux longs... Mais sinon drôle, vive et punchy, avec les mêmes yeux qui pétillent que sur le côté de son blog...

Et puis bien entourée avec ça! D'un côté JM, non-bloggueur mais commentateur occasionnel que ça ne m'étonnerais pas qu'il nous ouvre un blog un de ces jours, et de l'autre Oh!91, que j'ai trouvé bien plus beau en vrai que ce que la photo de son blog laissait deviner! [Et oui, je sais, il est pas pour moi, je ne fais que constater!] Et puis aussi Fauvette, et Manou de ménagère de moins de 50 ans...

Et puis Goon, bien sûr, que je connais depuis peu de temps mais qui m'a donné envie de venir [Non, pour être honnête, il m'a seulement dit que je pouvais venir alors que ça doit faire quelques temps que j'en crevais d'envie], qui n'a pas tardé à me présenter plein de monde que j'ai pas tous identifiés [désolée!], mais il y a XIII et Bénédicte, c'est sûr, et puis Melle Moi qui n'as pas tardé à ramener Thomas, parce que je j'ai cru comprendre que les deux faisaient la paire [Non, pas taper!]... Et puis Ka, que j'admire depuis longtemps... Sans oublier Kozlika, qui avait fait venir du monde sur mon blog [les stats avaient explosés!]...

Et puis plein de visages encore inconnus, de noms à identifier et des blogs à aller voir, et plein de gens à qui j'ai pas eu le temps et/ou le courage de parler... je sais que j'en ai oublié plein, mais j'espère revenir le mois prochain pour combler tout ça!

En tout cas, drôle d'impression dès le départ : déjà ce sont des vrais gens, comme moi, et comme j'en vois pas beaucoup en ce moment, ça fait du bien!
Et puis ce sont des gens dont je connais certaines histoires, certains articles [j'ai dû attraper au vol quelques potins, comme toujours...], des gens pas prises de tête qui étaient là pour se revoir et rencontrer de nouvelles têtes...

Et non, malgré le nom évocateur de mon blog, je n'écris pas de blog érotique... même si ça viendra peut-être! ;)

Bref, je crois que je me suis prise au jeu!

jeudi 8 mai 2008

Ôde à ma bibliothèque...


J'adore la Bibliothèque François Mitterrand.

D'abord, parce qu'il faut la trouver. Non, elle n'est pas en haut, dans les tours censées représenter des bouquins, mais en dessous, autour des arbres.

Et puis j'aime cette esplanade, elle me rappelle de belles photos les jours de pluie, et elle est toujours battue par les vents le reste du temps... c'est vivifiant, et puis ça me rappelle la Bretagne...

Bon, c'est glissant par temps de pluie, mais on s'y fait...

Ensuite, j'aime le regard incendiaire du type au vestiaire. Il me prends mon manteau et j'ai l'impression qu'il me déshabille littéralement. Je ne sais pas si là aussi je dois dire que c'est vivifiant...

Et puis il y a la descente... on se retrouve dans un lieu hors du temps, entre le bunker et la soucoupe volante, béton, espaces immenses, murs de métal brossé, portes, tourniquets...

Et surtout le silence. Pas le silence de mort que vous trouvez dans la campagne Bourguignonne, non, le silence de la recherche. Je ne sais pas comment le décrire, il est palpable ce silence, il sent la concentration et l'envie de bien faire...

Bon, les chaises sont inconfortables mais on s'y fait...

Là, à ma table, c'est là que tout commence. J'en ai pour... quatre ou sept heures d'affilé, selon les jours. J'ai mes livres, mon ordinateur, et je lis, je tape, je me presse le cerveau littéralement malgré mes quatre ou cinq heures de sommeil de la veille, malgré certains hommes qui valent bien quelques secondes de distraction...

Et j'aime les moments de pause face au jardin lorsqu'il y a du soleil. Ce jardin entre quatre murs de verre, totalement inaccessible. Et là je me dis que j'aimerais être une artiste rien que pour faire un happening ici. Je trouve que ce serait l'endroit idéal...

Et puis, généralement vers 19h-19h30, j'ai le cerveau qui cale, panne sèche. Là, il me dit qu'il ne peut plus du tout.

Alors là, ce sont les sièges double du mk2 bibliothèque qui me recueillent dans leurs bras douillets pour voir ou revoir le premier film qui me passe par la tête...

Et puis le métro. Si vous prenez la 6, avec un peu de chance, vous aurez les lumières de la nuit sur la Seine. Et si vous prenez la 14, je vous conseille de bien regarder par terre, vous y trouverez de petits médaillons sur lesquels sont inscrits des poèmes....

Bonne journée!

mercredi 7 mai 2008

Danse...


Tomber amoureuse. Retomber amoureuse.

A Paris.

Je veux t'aimer sur les quais éclairés par la lune, la brise de la Seine qui s'immisce dans nos cous...

Je veux m'époumoner et chanter avec toi dans une salle de concert pleine à craquer...

Je veux sentir tes mains autour de moi et me perdre avec toi dans des rues et contre des porches encore inconnus...

Je veux jouer et me balader, tomber et rire avec toi dans un parc au soleil au milieu du vert cru des chênes, des pâquerettes des pelouses et des œuvres éparpillées...

Je veux danser avec toi des danses inconnues devant la pyramide du Louvre et au milieu du rond point de la pyramide inversée...

Je veux faire l'amour avec toi dans des salles dont je connais la discrétion, et dans tant d'autres lieux...

mardi 6 mai 2008

Louvre!

Nos secrets à nous, dans ce musée, ce sont les détails que personne ne voit: les moulures, les plafonds, des plaques de marbre qui n'en sont pas, des perles égarées au fond d'une vitrine...

Les détails de la vie de ce musée, nous on les connait.

On sait bien qu'on ne le connaîtra jamais par cœur, on ne se berce pas d'illusions.

Mais c'est ce qui nous plait, justement: chaque jour, à chaque moment, nous avons la possibilité de découvrir un nouveau détail.

Il nous suffit de changer de regard, de point de vue, d'époque ou d'humeur et le tour est joué.

Chaque détail nous enchante et nous bouleverse, chaque découverte nous émeut.

Quelque part, je crois que c'est nous qui faisons vivre ce musée!

Voilà ce que je veux partager.

lundi 5 mai 2008

Ecrivaine?

Argh, bon, pour publier cette note il faut que j'avoue l'inavouable: je suis sur facebook.

Pas de gaité de cœur à l'origine, et puis on s'y fait, on retrouve quand même des gens sympas... non, je n'essaye pas de me justifier! Enfin, si, un peu...

Bref, tout ça pour dire que j'adore passer des tests à la con, et le dernier en date m'a semblé sympa: Quel écrivain êtes-vous?

Je vous livre la réponse qui m'a bien plu:

L'artiste passionné et occasionnel

L'artiste passionné et occasionnel
Par occasionnel entendons bien qu'il ne vous ait pas commun de passer chaque jour des heures sur un même texte, ce qui ne vous empêche cependant pas de passer une journée entière à rédiger une nouvelle mouvementée ou un brillant pamphlet. Au contraire, c'est bien là ce qui vous caractérise: votre plume va au gré de vos envies et est totalement indépendante d'un programme que vous lui imposeriez. Si la mort d'un proche ou la simple vue d'un nouvel arbre dans votre jardin vous inspire, dans la semaine sera rédigée le texte tant attendu par des lecteurs qui raffolent de cette impulsivité qui vous caractérise. Malgré tout, et à cause de ce caractère, de nombreux projets que vous avez formulé dans le passé (d'un point de vue littéraire) restent inachevés. Beaucoup de vos écrits sont des premiers jets, vous amenant ainsi une médaille et son revers: parfois le génie de la passion vous a inspiré, parfois les erreurs de style et la précipitation caractérisent vos écrits........Mais quelle importance d'échouer quelques fois si c'est pour réussir une fois?

dimanche 4 mai 2008

Jouer à la poupée.


D'un œil froid, distant, presque méprisant et calculateur, je les regarde.

Une femme, un homme, un homme, une femme, un homme, une femme, une femme, une femme... cela semble sans fin.

Je m'assoie sur le sol, il faut que j'en ai le cœur net.

Un premier me saute aux yeux, une autre joue non loin de moi... ils sont tous là, les uns imbriqués dans les autres.

C'est comme jouer aux poupées russes.

Dans la femme, l'homme n'est pas loin. Et dans l'homme la femme non plus.

C'est le bordel en apparence et pourtant moi je sens que c'est rangé.

samedi 3 mai 2008

Apprentissage.


Réapprendre à regarder une œuvre.

En dehors de son histoire, de son contexte, de l'artiste qui l'a réalisée.

En fait, réapprendre tout doucement à ne plus penser, à brider cette petite voix angoissée qui hurle ses connaissances et culpabilise quand elle n'en a pas.

Voilà.

Je suis de nouveau devant l'oeuvre, comme au premier regard.

Sentiment curieux d'une nouvelle première fois.

Mais cette oeuvre n'est plus vierge, je ressens encore cette petite voix en moi, elle n'a pas dit son dernier mot. Mais non, pas encore, pas tout de suite. Alors je lutte.

Et je regarde.

Les couleurs. Oui, ce sont d'abord elles qui me sautent aux yeux.

Puis il y a les formes. Non, ce ne sont pas encore des personnages, ni des animaux ou même des figures. Ce sont juste des formes.

Les contours sont encore flous, les couleurs ne sont plus mélangées entre elles, mais comme posées les unes contre les autres, c'est juste le bord qui est flou, comme pour nous dire: "attendez! Ne regardez pas encore ce que je représente, ce que j'interprète...".

Et alors c'est là, après quelques instants que la composition se détache. Nettement. D'un coup, sans transition.

Et là seulement je peux regarder.

Après seulement, le contexte viendra.

vendredi 2 mai 2008

Déambulations nocturnes...


Je n'aime rien tant que déambuler dans les rues de Paris.

D'abord parce que ça m'apaise de marcher, ensuite parce que j'adore me perdre dans de nouvelles rues, explorer de nouveaux quartiers... et surtout pour la magie du lieu.

Vous saviez que, par une nuit claire, la grande ourse s'étale de tout son long rue du Cloître Notre-Dame, coincée entre la cathédrale, qui est sans doute la plus belle femme de Paris, et les hauts bâtiments de l'autre côté?

Vous saviez que vous pouvez vous poser sur le pont des arts pour lire sur un air de guitare et au milieu d'une foule bigarrée tout en voyant les rayons du couchant qui font chatoyer les toits du Louvre?

Vous saviez que, devant l'hôtel de Ville et depuis le passage de la flamme Olympique, un bout de scotch est resté accroché sur la poitrine de l'une des vertus de bronze qui ornent la façade, et pas des moindre puisqu'il s'agit de la justice?

Et parcourir encore cette ville, surtout autour de la Seine, jusqu'à ne plus sentir ses pieds tant ils brûlent, mais garder le souffle d'air frais du fleuve sur le visage comme un réconfort...

Arpenter les ponts, les quais, toucher chaque pierre meurtrie par les intempéries, s'asseoir sur un banc ou une pierre pour regarder les gens passer...

Parce que le peuple qui hante les rues de Paris la nuit me fait toujours penser aux descriptions de cours des miracles du moyen-âge. Toutes les couches de la société y sont représentées, chacun dans son monde, certains prêts à commettre les pires folies...

Je peux y passer des heures...

jeudi 1 mai 2008

Mais si ca ne vaut pas la peine...


Mais si ça ne vaut pas la peine qu'on y revienne...
La chanson des amants de Sheller...

free music


Aujourd'hui, ça ne vaut pas la peine. Je ne vaut pas la peine.

J'ai envoyé bouler tous les hommes qui se sont intéressés à moi. Loin.

J'ai trop peur de faire du mal, ou peut-être de me faire du bien, je ne sais pas.

Décidément, je n'aime pas les âges pairs.