jeudi 11 décembre 2014

Salut à toi, ô Aphrodite !

Revoir ta beauté, ta blondeur et tes yeux bleus qui se posent sur moi et en être émue.



Comme un cadeau du destin, comme une évidence, te retrouver dans cette exposition de femmes fortes.
Au milieu de mon discours, du coin de l’œil, j'ai reconnu ton dos, tes cheveux, ton maintien, je ne sais pas.
Je t'ai trop aimée je crois. Tu es celle qui m'avais bouleversée dans mes désirs.

Aujourd'hui, il fallait que ce soit aujourd'hui, alors que ma vie part dans tous les sens, que les bouleversements se succèdent et ne se ressemblent pas, jamais.

Est-ce que tu es là, fantôme d'un passé pas si lointain, pour me rappeler la période de ma vie où je t'ai rencontré ?
Les corps, leur multiplicité sans l'envie, je crois que c'est ce que j'avais écrit à ce moment-là.
Les corps qui se multiplient entre mes bras en ce moment, je les désire, parfois tellement que c'en est obsédant.

Et j'ai l'image de ton corps qui me reviens, et je sais qu'elle, qui vient tout juste d'arriver dans ma vie te ressemble un peu. Curieux comme les choses se rejoignent encore.

Je suis émue par ta beauté, et je ne suis pas bouleversée.

Merci.

lundi 24 novembre 2014

Envies (5)

Lui, il m'a offert ses mains et ses yeux, et j'ai tout pris.


C'est comme si tout le monde m'avait annoncé que je te rencontrerais, et presque comme si tout le monde savait l'évidence qui allait en découler, sans vraiment l'avouer.

Quand j'ai senti tes yeux sur moi, dans la soirée, je n'y ai pas cru. Quand tes mains se sont posées sur moi et m'ont fait frémir, je n'y croyais pas vraiment non plus. Tu t'adressais plus à elle qu'à moi, et j'ai failli vous laisser tous les deux.

Et puis elle est partie, je ne me souviens plus bien quand ni comment. Et nos corps se sont cherchés, trouvés... je ne me souviens même plus vraiment du moment où tes lèvres ont touché les miennes tant cette sensation était noyée au mulieu d'un flot, d'un tumulte d'autres.

Nos regards, nos peaux, nos mains, nos bouches, nous apprenions à nous connaître et nous n'avons même pas réussi à nous parler vraiment, étourdis par cette belle entente.
Une séparation, et l'appréhension des retrouvailles : est-ce que cela va continuer ?

Je me souviens du moment où tu as ouvert ta porte, où tes yeux se sont plantés dans les miens avec cette intensité qui te caractérise, et comment ma bouche n'a pu s'empêcher de rejoindre la tienne. Et de comment j'ai tout oublié à partir de cet instant.
Comment enlever mon manteau, poser mes affaires, boire un thé, visiter ton appartement ou même échanger quelques mots nous a pris un temps fou, absorbés que nous étions dans nos découvertes respectives.

Et c'est le temps qui a fui, littéralement, entre nos mains avides et nos corps frémissants.
Tu t'es vu beau dans mes yeux.

Après, bien plus tard, on a commencé à parler. Et je me suis retrouvée effrayée, enfermée dans mes peurs et face à ton regard.

Mon envie de toi me dévore, mais la peur m'immobilise, presque.

dimanche 19 octobre 2014

Envies (4)

Lui, il m'a autorisée à ne pas savoir où j'allais.


Curieux comme cette rencontre se fait doucement, étape après étape, petit à petit. Dans le désordre.

Quelques mots en virtuel, d'abord. J'ai été intriguée quand tu m'as abordé, et encore plus quand j'ai compris que tu n'essayais pas de me séduire ni de me rencontrer, un peu déçue, peut-être.

Et tu étais là à cette soirée, tu m'as reconnue et tu m'as proposé tes cordes. Comme pour tous ceux qui m'ont proposé ce jour-là, j'ai refusé, mais j'ai observé.
Je t'ai observé. Centré, concentré, je t'ai regardé attacher. Dans la lueur des bougies, je découvrais les cordes et j'ai découvert ta danse, votre danse avec elle. La beauté de ce moment, la sensualité et la sensibilité du lien que vous aviez créé.

Un message, puis deux, et j'ai eu envie que mes premières cordes soient tiennes.
Et le géant blond est passé là, je n'ai pas résisté à l'appel de ses cordes, amusée que j'étais d'apprendre qu'il avait été ton professeur.
Un rendez-vous manqué, puis je suis partie.

Et en rentrant, je n'avais plus envie de cordes, alors tu m'as proposé un massage. J'ai réalisé alors que j'avais envie de te voir, toi. Et même si la perspective d'un massage ne m'enchantais guère, avec toi je me sentais rassurée malgré le peu d'échanges que nous avions eu.

Tu m'as massé. Tu as réveillé en moi cette envie de toucher, de masser, d'échanger, de découvrir, de comprendre, de sentir. Cette multiplicité d'envies, en fait.
J'ai envie d'apprendre.

vendredi 17 octobre 2014

Envies (3)

Lui il a envahi mes rêves et il n'en sait rien.



Je me souviens de la première fois que je t'ai vu, j'étais trop bien entourée peut-être, et mes yeux chargés d'envies ont croisé les tiens. Tu m'as souri malgré la distance et l'étrangeté de la situation.
Une pointe de déception a un peu assombri mon bonheur du moment quand j'ai compris que tu partais ce soir-là, que tu ne nous rejoindrais pas... mais c'était sans doute mieux comme ça.

La deuxième fois, on s'est croisés dans l'entrée et j'ai retrouvé la malice de ton sourire, alors j'ai même osé te demander ton prénom. On a peu parlé, mais nous n'étions pas là pour ça.
Nos regards échangés lorsque des cordes nous enserraient, chacun de notre côté, c'était doux.

J'ai essayé de te retrouver dans une autre toile, j'ai réussi, j'ai pas osé, je suis partie...

La dernière fois, j'étais heureuse de te revoir, presque comme si on se connaissait. J'étais avide de toi, de tes mains couvertes de peinture, de ton tatouage sur le bras, de te découvrir... et je me suis laissée happer par la soirée et ceux qui m'entouraient.

Jusqu'à ce que, plus tard, alors qu'une jolie fleur était assise sur mes genoux, je sente la douceur d'un baiser sur ma joue. Je me suis tournée, étonnée et sous le charme, et je t'ai découvert là.
Un instant, j'ai presque cru que tu allais m'embrasser, puis j'ai compris que tu t'en allais, encore.

Quels sont les mots que tu as utilisé déjà ? Que tu aimerais me revoir dans d'autres circonstances, je crois... je ne me souviens plus de ce que je t'ai dit, je me souviens juste que nos mains se sont enlacées.

De tes lèvres sur ma joue et de ta main qui joue avec la mienne sont nées des envies qui ont colonisé mes rêves cette nuit-là...

samedi 11 octobre 2014

Envies (2)

Eux m'ont mis des étoiles dans les yeux et des doutes dans le coeur.



Comment ai-je fait pour ne pas la remarquer avant ?
Trop jolie peut-être, je ne l'ai pas pensé pour pour moi.

J'ai adoré sentir ses mains sur mon dos, sentir ses doigts chercher mon désir, ses cheveux sur mes épaules, sa joue sur la mienne, ses lèvres, presque. Elle m'a proposé ses cordes et nous nous sommes éclipsées, inconnues et complices.

J'ai adoré qu'elles nous rejoignent, que ce lit devienne plein de nos beautés si différentes, si riches, si puissantes. J'ai eu du mal à me détacher de sa peau.

Et en sortant de la chambre un peu chancelante, tu étais là. J'ai retrouvé la profondeur de ton regard, et j'ai chaussé mes bottes, sans vraiment savoir ce que je faisais. C'est ton désir, puis ton plaisir qui m'ont guidés dans cette nouvelle expérience.

Et la douceur de sa peau quand elle est arrivée dans mon dos, celle de ses cheveux quand je mordais son cou, celle de ses yeux dans les miens quand nos pieds s'occupaient de toi...

Tu me dis aujourd'hui qu'elle voudrait nous revoir, et moi j'ai envie... et j'ai peur.

mardi 30 septembre 2014

Envies

Lui il a réveillé quelque chose en moi.



Je peux dire à quand remonte notre rencontre, puis notre amitié, et même ma tendresse pour toi, mais mon désir pour toi c'est encore autre chose. Si, peut-être de cette fois où j'étais assise en face de toi dans le RER, que mes genoux touchaient les tiens et que tes yeux se sont fixés au fond des miens.

Surprise, gênée, j'ai détourné les yeux.

Puis nos câlins se sont faits plus prégnants, plus proches. Mon corps avait déjà compris ce que ma tête refusait. Un soir, dans l'élan de nos affections, chacun a cru avoir tenté d'embrasser l'autre, et les rapprochements se sont fait plus pressants encore.

Un soir, je me suis même surprise à être agressive avec toi, pour détourner le désir qui m'envahissait, et je t'ai cherché, avec mes jambes, mes yeux, mon sourire et mes mots. Face à face avec moi, je me suis rendue à l'évidence de la place que tu avais pris dans mon corps.

Tu as accueilli ma proposition avec bienveillance, et nous avons fixé ce rendez-vous étrange et hors du temps. Mais dès cet après-midi-là, tu as posé tes mains sur moi. Et j'aurais dû comprendre alors qu'une nuit ne me suffirait pas.

Et cette nuit... quelle nuit ! Dans tes bras, j'ai retrouvé mon corps et je me suis découverte en te découvrant... et j'ai envie que ça continue.

vendredi 26 septembre 2014

De mes sentiments du moment, ou d'une tentative de démêlage :)


Il y a ceux que j'ai mis entre parenthèse dans une discussion étrangement silencieuse. Ceux-là sont si profonds que je n'ai même pas essayé de les déloger de ma poitrine, ils font partie de moi, comme tu es une partie de moi.

Puis ça a été la liberté, l'angoisse aussi, tout plein de sentiments mêlés, le grand saut sans toi. Salutaire.

Retrouver un peu de sécurité et d'équilibre entre lui, elle et lui, là, simplement. Et de l'amour dans mes interrogations, mon corps qui ne réponds toujours pas, comme absent.

Après, tout s'emmêle un peu. Je me souviens d'une impossibilité, d'un joli regard de fauve, d'une danse dans les cordes, d'une envie qui monte et s'assouvit, presque. Je me souviens aussi qu'on a failli s'embrasser ce soir-là.

Et puis il y a eu l'obsession. Ton odeur, ta peau, ton corps.
Mon corps et mes pensées focalisées ensemble, mes débats intérieurs, jusqu'à l'évidence qu'il fallait que cette obsession prenne forme pour la dépasser.

J'ai clairement le souvenir de ce moment, du coton dans mes jambes, de ta main dans la mienne, de mes hésitations et du début de notre danse. Jusqu'à tes mains sur moi et l'émerveillement partagé de cette nuit-là... Elle s'est réveillée en moi, puissante et belle. Mon sourire a changé ce soir-là.

Une autre soirée au milieu de vous deux, inattendu, exaltation. J'aurais dû voir que ça n'allait pas, que ça ne collait pas, tenir compte de ce qe tu m'avais dit sans doute, mais je ne voulais pas, toute à mon bonheur.

La fascination des cordes et du tango qui se sont incarnées dans ce géant blond qui avait besoin d'assurance et s'est rassuré en m'attachant. Lâcher prise, enfin.
Et me retrouver chez lui, sans défense, face à lui mais surtout face à moi. Fascination et apaisement mêlés.

J'ai adoré les marques sur mon corps, j'aurais tant voulu les garder plus encore...

Une fête et je me retrouve étourdie au milieu de vous tous, je me blottis contre vous et me nourris, juste bien. C'est inextriquable, j'ai trop d'amour et rien à offrir.

Il fallait que je parte. Et vivre, juste. Ca, c'est encore une autre histoire.

Mais la rentrée me fait retomber de haut, retomber dans tes bras, retrouver la colère, l'incompréhension et la peur.

Et mon corps m'a lâché juste après un beau sourire fauve, trois ou quatre oui, une invitation, un projet à créer et une promesse d'amour avec une lune et un soleil...



Il faut que je parvienne à me reposer.

J'ai encore beaucoup à vivre, mais je ne devrais peut-être pas être aussi pressée.

vendredi 4 juillet 2014

On the road again, again...


Trouver, retrouver le goût de la route sous mes pieds, si familier et si étrange à la fois.

Au milieu du vide qui s'est inscrit en moi ces derniers jours, au milieu des larmes que je n'ai pas encore réussi à verser, au milieu de tout ce que j'ai acquis ces dernières années, j'ai peut-être trouvé quelque chose.
Pas grand chose, mais assez pour avoir envie de sourire.

Deux anges pourtant préoccuppés m'ont donné des mots, et lui et lui et lui... vos sourires. Qu'est-ce que je vous aime ! Trop sans doute, mais jamais assez pourtant.

C'est comme toujours une histoire d'hommes, une histoire d'amour(s).

Je crois que tout a vraiment (re)commencé ce soir là. Chez toi.
Quelle curieuse situation ! Je me suis retrouvée comme trois ans en arrière, au milieu de vous trois, ou presque. Quelque chose s'est réveillé en moi ce soir-là.

Il y a cinq ans, j'avais demandé à l'univers de mettre sur ma route mon alter-ego. Je pensais que ça ne serait qu'un seul homme, mais facécieux, l'univers m'en a présenté deux.

Toi, mon ego.
Mon prince charmant, celui que je voulais choisir malgré le mépris que la situation avait instillée en moi. A cette soirée, il te ressemblait tellement... et quand je t'ai revu, j'ai retrouvé ton charme. Mon désir d'être parfaite et la petite fille en moi, celle qui n'était jamais choisie, t'avaient aimé, et t'aimeront probablement toujours.
Mais aujourd'hui, c'est un autre qui a pris ta place dans mes pensées, un autre que rien ne m'amène à mépriser. Et toi, tu t'es excusé. Merci pour ça.

Toi, mon alter.
Mon opposé, si différent... et pourtant si proche. Si brutal, et si rassurant en même temps.
Mon esprit analytique et la partie masculine dans mon corps t'ont aimé et t'aimeront probablement toujours, malgré nos différences et nos incompréhensions. J'ai aimé la vie que nous avons créée, mais je dois me rendre à l'évidence : elle n'est pas, ou plus peut-être, faite pour moi. Nous n'avons pas su être heureux ensemble. Merci d'avoir essayé.

J'avais demandé par mégarde deux hommes, mais dans une parenthèse, la vie en a mis un troisième sur mon chemin.

Toi, mon idéal.
Toi tu es celui que je n'ai jamais pu choisir, sans jamais bien comprendre pourquoi. Ce n'est pas faute d'amour, loin de là, mais plutôt faute de confiance. Je ne me suis jamais sentie à la hauteur, j'avais l'impression de me brûler les ailes quand je m'approchais trop près de toi. Et le temps n'y a rien changé. Merci d'avoir été là, de m'avoir redonné un souffle dans les moments où j'étouffais.

Je vous demande pardon si je vous ai blessé et je vous pardonne le mal que vous m'avez fait même si je sais que vous ne me demandez rien.


Je n'ai pas su vous aimer, vraiment. Parce que je me suis trompée de question.
J'ai passé mon temps à tenter de me définir, de me comprendre, de me cataloguer, de trouver mes limites en m'y heurtant. J'ai créé une coquille autour de moi et contre vous. Je vous ai laissé en dehors de moi, en dehors de ma cuirasse.

Je n'avais pas compris.
Je me demandais ce que j'étais.
Pas qui j'étais.
Et cette coquille m'a enfermée sans jamais me contenir.

Alors je repars sur la route, seule.

Je pars à ma rencontre.

lundi 21 avril 2014

Danse !


Ca a commencé l'air de rien. J'étais bien au fond de mon canapé devant un bon film quand je les ai senties bouger. C'était presque une vibration, presque pas perceptible, mais au bout d'un moment, je n'ai pas pu continuer à les ignorer.
D'un côté, puis de l'autre, elles se sont animées.
Surprise, j'ai été ravie. C'était comme une bouffée de bonheur qui voulait réveiller mon corps.

Mais en me levant, plus rien. Elles étaient de nouveau comme bloquées. Et la léthargie a repris le dessus.

Puis une musique, et une autre. L'envie de les suivre, de sentir mon corps bouger sur elles, se couler en elles.
Après quelques essais, j'ai pu bouger, un peu, puis de plus en plus.

Mais elles ne se dénouaient pas.

Et cette soirée. Des danseurs, de la musique, et surtout lui. Quand il m'a tendu les mains, j'ai hésité, puis je me suis laissé faire. J'ai senti mon corps et mon esprit paniquer un peu, j'ai perdu mes repères, j'ai retrouvé son corps et je me suis rassurée.
La deuxième fois, la confiance aidant, mon corps s'est laissé aller à la danse.
Et la vibration est revenue, comme un écho lointain, les envahir.

Mais dès le lendemain, le silence revenait les enchainer.

Face à elle, je me suis sentie immédiatement en confiance. Je l'ai apprécié, et j'ai eu envie d'apprendre son métier, de mieux la comprendre. Elle m'a enthousiasmée avant même de commencer à m'enseigner.
Elle m'a appris mon ventre et je l'ai aimé pour ça.

J'ai alors trouvé un chemin, encore ténu, vers la vibration.

Et j'ai cherché de l'aide auprès de lui, sans lui dire. Et on a dansé. On a "laissé une chance à chaque chanson", comme il disait. Une chance d'improviser, de rire, de sentir, de se retrouver aussi.
Je cherche ses mains, ses épaules, son ventre, ses jambes, sa tête comme autant de repères que j'ai besoin de sentir contre moi pour que  mon corps puisse à nouveau vibrer. Une autre vibration est venue se mêler à nos danses, mais ça, c'est une autre histoire et elle ne regarde que nous...

Mes hanches ont su vibrer de bonheur, je sais qu'il me faut la danse !

mercredi 29 janvier 2014

Femme ?


Trouver, retrouver la femme en moi au sein d'un corps meurtri.

Trouver la confiance et la tendresse, et retrouver, un peu, parfois, au compte goutte, l'envie d'écrire.

La douceur de sa peau, de leurs peaux, de leurs mots, de leurs regards, je renoue avec cette partie de moi qui aime séduire, j'ai tellement envie.

Le plus difficile, je crois, c'est de retrouver le désir qui me submerge.
J'avais réussi à le contenir, bien sagement rangé dans un coin, loin derrière les préoccupations que m'apportait chaque jour ce corps en lutte. Il ne m'embêtait presque plus, et j'étouffais la colère qui surgissait après certains baisers dans un grand bol de tendresses.

Et quand il revient, quand et comme tu t'y attends le moins, ça met une claque.
Nécessaire, salvateur, certes, mais violent aussi.

Mais c'était lui et pas un autre. Ceux qui m'entourent savent pourquoi.
Le plus étonnant, ça a été de retrouver les gestes d'un autre "Il" dans les siens.

Alors les flashes se succèdent, les souvenirs se mêlent, et le temps que je passe seule est hanté par des baisers, des mains, des peaux... et tant d'envies inassouvies.




lundi 6 janvier 2014

Marcher dans le désert.


Marcher, marcher, trébucher parfois, s'épuiser souvent, mais vouloir continuer à avancer. Tracer sa route sans se préoccuper de rien, avancer à tout prix.
Et puis un jour, mon corps m'a dit de m'arrêter.
Ça a d'abord été un murmure, qui n'a cessé d'enfler. Jusqu'à devenir un hurlement. Puissant, strident, vrillant et insupportable.
Alors je suis tombée.

Marchant à mes côtés, tu t'es assis, tu as pris ma main et tu m'as souri. Pour ça, et pour tant d'autres choses, merci.

A terre, la vie est différente.
Plus lente, plus abrupte, plus invraisemblable aussi. Je vis à portée des coups.

Et chaque jour, j'ai essayé de me relever. Et puis certains jours, je n'en ai plus eu le courage.
En fait, petit à petit, je n'ai plus su comment me battre et contre qui.
Oui, contre qui. Parce que la seule réponse qui me vient aujourd'hui, c'est : contre moi ? La maladie fait partie de moi, de mon corps aujourd'hui, et je m'épuise à lutter contre un ennemi qui m'assourdit au point que je ne l'identifie plus en moi.

Un beau jour, un beau soir, au milieu du rêve éveillé d'un Shortbus rempli d'amour, un regard m'a redonné l'envie de me relever, d'avancer.

J'ai cru, j'ai eu un espoir fou, l'espace d'un instant, que je pourrais me relever grâce à cette nouvelle envie.

J'ai mal.