lundi 21 avril 2014

Danse !


Ca a commencé l'air de rien. J'étais bien au fond de mon canapé devant un bon film quand je les ai senties bouger. C'était presque une vibration, presque pas perceptible, mais au bout d'un moment, je n'ai pas pu continuer à les ignorer.
D'un côté, puis de l'autre, elles se sont animées.
Surprise, j'ai été ravie. C'était comme une bouffée de bonheur qui voulait réveiller mon corps.

Mais en me levant, plus rien. Elles étaient de nouveau comme bloquées. Et la léthargie a repris le dessus.

Puis une musique, et une autre. L'envie de les suivre, de sentir mon corps bouger sur elles, se couler en elles.
Après quelques essais, j'ai pu bouger, un peu, puis de plus en plus.

Mais elles ne se dénouaient pas.

Et cette soirée. Des danseurs, de la musique, et surtout lui. Quand il m'a tendu les mains, j'ai hésité, puis je me suis laissé faire. J'ai senti mon corps et mon esprit paniquer un peu, j'ai perdu mes repères, j'ai retrouvé son corps et je me suis rassurée.
La deuxième fois, la confiance aidant, mon corps s'est laissé aller à la danse.
Et la vibration est revenue, comme un écho lointain, les envahir.

Mais dès le lendemain, le silence revenait les enchainer.

Face à elle, je me suis sentie immédiatement en confiance. Je l'ai apprécié, et j'ai eu envie d'apprendre son métier, de mieux la comprendre. Elle m'a enthousiasmée avant même de commencer à m'enseigner.
Elle m'a appris mon ventre et je l'ai aimé pour ça.

J'ai alors trouvé un chemin, encore ténu, vers la vibration.

Et j'ai cherché de l'aide auprès de lui, sans lui dire. Et on a dansé. On a "laissé une chance à chaque chanson", comme il disait. Une chance d'improviser, de rire, de sentir, de se retrouver aussi.
Je cherche ses mains, ses épaules, son ventre, ses jambes, sa tête comme autant de repères que j'ai besoin de sentir contre moi pour que  mon corps puisse à nouveau vibrer. Une autre vibration est venue se mêler à nos danses, mais ça, c'est une autre histoire et elle ne regarde que nous...

Mes hanches ont su vibrer de bonheur, je sais qu'il me faut la danse !