lundi 4 février 2013

Crise de foi(e).


Ceci est un cri dans la nuit. Je ne parle ici que de ce que je ressens, et cela n'engage que moi. Qu'il soit bien évident que tout ceci n'a de réalité que dans me tête, avant de retourner au néant.

Je suis en colère. Et le mot est faible.

Travailler sur moi, faire ressortir des choses trop longtemps enfouies et trop profondément enterrées, c'est déjà difficile.

Mais si le monde autour de moi se révèle de plus en plus injuste, que dois-je faire ?


Comment accepter que, parce que j'ai voulu corriger l'erreur d'un journaliste à titre personnel, il essaie de me mettre en difficulté professionnellement ?

Et comment défendre mon métier et son exactitude alors que personne ne m'a défendue, et que ce journaliste m'a répondu qu'on s'était excusé de ce que j'ai osé faire en arguant que les erreurs ne sont pas importantes quand on vulgarise ?

Si moi je faisais ça, qu'est-ce que les enfants à qui j'essaie d'apprendre des choses en penseraient ? C'est ça que je dois faire, moi aussi ? Me f*utre de faire des erreurs et ridiculiser, mettre en difficulté ceux qui osent me les signaler plutôt que d'être contente de pouvoir me corriger ?

Est-ce que ce sont les gens comme lui qui ont le bon comportement et que l'on est censé cautionner ?

Est-ce que, parce que c'est un journaliste, il a le droit d'amputer la réalité et d'essayer de faire virer ceux qui osent rappeler de simples faits historiques ?


J'ai mal au cœur, je suis déçue, je me sens trahie dans les valeurs que je croyais défendre, j'ai mal à la foi que je porte à l'intégrité de mon métier, et dans l'envie que j'avais de croire qu'un journaliste pouvait s'investir pour raconter et vulgariser le savoir avec sérieux quand la documentation existe et qu'il ne doit même pas donner son avis.

Alors oui, je suis sans doute bien trop idéaliste, mais là, je suis en pleine crise de foi(e).