samedi 27 septembre 2008

Jeux de boucles... (1)


"Au fait, je déteste les boucles d'oreilles que tu m'as offertes à la Saint-Valentin."

C'était rien. Juste une petite phrase de rien du tout, mais elle tournait dans sa tête en permanence depuis des jours.

A chaque fois qu'elle croisait son reflet dans le miroir, à chaque fois que ses cheveux s'accrochaient dans ses boucles, à chaque fois qu'elle sentait leur morsure dans ses oreilles...

C'était comme un bourdonnement, un bruit de fond.

Parfois, on ne se rend pas compte de ce qu'une minuscule petite phrase peut contenir. Elle savait pourtant, elle le sentait au plus profond d'elle-même, qu'à chaque nouveau surgissement, cette phrase se chargeait un peu plus de sens.

Elle contenait toutes ses frustrations, ses attentes toujours déçues, sa jalousie, son entrain perdu, ses envies de s'amuser jamais réalisées, et même sa frustration sexuelle.

Et elle se sentait avancer vers cette fin inexorable, celle de la relation.

mercredi 24 septembre 2008

D'une bonne surprise de reprise.


Oui, je sais déjà que j'ai une mémoire de poisson rouge.

Mais j'avais oublié ce que ça faisait d'être comme "ça" et de ressentir "ça".

Vous savez, cette euphorie, cette passion qui vous prend aux tripes et vous fait éclater de rire seule dans la rue, cette joie que vous avez envie de partager et de communiquer partout autour de vous, cette impression que vous êtes vivante et que le monde est merveilleux...

Quand je suis comme ça, je revois toujours Bridget Jones marchant dans la rue, une énorme écharpe autour du cou, ses cheveux qui volent partout à chaque pas et ce sourire irrépressible qu'elle aborde lorsqu'elle commence à sortir avec son patron...

Je suis comme ça, et cet état me fait prendre conscience de l'apathie des semaines précédentes.


Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, j'ai donc repris mon mémoire.


Eh oui, c'est pas ma vie sentimentale qui me mets dans cet état-là... non, en fait, elle serait plutôt d'un ennui à faire pleurer, celle-là. Agitée, mais ennuyeuse. Suspendue, je dirais.

Je crois que j'attends une proposition exaltante...

mardi 16 septembre 2008

Trois questions et deux tags.

On m'a récemment posé trois questions, comme trois clefs de mon existence:

1- As-tu des fantasmes?
Oui, il m'en reste (ouf!)
2- Es-tu heureuse?
La plupart du temps, oui.
3- Est-ce que tes parents t'ont aimée?
Oui, et ils continuent.


On (Johann en fait, pour ne dénoncer personne) m'a encore plus récemment (même si je m'excuse pour le retard), taguée sur la musique:

Listez sept chansons que vous aimez en ce moment. Peu importe son genre, ou si elles ont des paroles, ou même si elles sont bonnes ou non, mais elles doivent absolument être des chansons que vous aimez vraiment en ce moment. Postez ces instructions sur votre blog avec vos 7 chansons. Puis taguez 7 autres personnes pour voir ce qu’ils écoutent.

1- Fleur de Saison, d'Emilie Simon, au cas où personne n'aurait remarqué.

Découvrez Émilie Simon!

2- Dancing queen d'Abba, parce que je viens de voir le film.

3- Porcelaine de Bénabar, parce que je ne me renouvelle pas beaucoup.

Découvrez Bénabar!

4- I hate myself for loving you, de je sais même pas qui, mais la version chanté par Joe dans un épisode de Dawson, et je vous interdit de vous moquer!

5- The cell block tango, que j'ai déjà mis ici il y a quelques jours, parce que Chicago c'est une référence.

6- I say a little prayer d'Aretha Franklin, parce que c'est juste magnifique!

7- I feel good, parce que ça me donne une pêche d'enfer!

Découvrez James Brown!



Plus récemment encore, on m'a taguée sur ce que je lis (depuis le temps que j'attends qu'il m'arrive, celui-là!):

1- Citer la personne qui nous a “tagué”, soit Hachiko
2- Indiquer le règlement (groumf)
3- Choisir un liv
re, l'ouvrir à la page 123.













4- Recopier à la 5ème ligne, les 5 lignes suivantes.

" -chisme, l'homme a été créé immortel; il est
devenu mortel par le péché; par celui-ci "la
mort a fait son entrée dans l'histoire et dans l'hu
manité". De telles phrases ramènent la
réflexion sur la condition humaine à un"

[je ne peux pas m'empêcher de mettre la suite: "niveau préinfantile"]

5- Indiquer titre, auteur, éditeur, année d'édition.

Jacquard Albert, Dieu?, Stock/Bayard, Paris, 2003, 143 p.

6- Taguer 4 personnes.



Voilà.

Je me sens un peu idiote après tout ce déballage.

Je vais donc taguer 7 blogs (je prends le plus grand nombre), qui peuvent, au choix: répondre aux trois questions du début, ou à l'un des deux tags ci-dessous. Cela laisse du choix et des possibilités à ceux qui ont déjà subit l'un des tags ci-dessus!

Et voilà les noms des heureux gagnants:
1 et 2 - Hachiko et Johann, je vous renvoie l'ascenceur d'abord...
3- The Célinette
4- Fiso
5- Alecska
6- Gamacé
7- Wajdi

vendredi 12 septembre 2008

Dès les premières lueurs...


Une partie de moi, juste un petit bout mais qui prenait beaucoup de place, s'est détaché et a coulé.

Il a emporté un brin de naïveté dans la misogynie de l'un, un peu de joie dans la dureté d'un autre, et tant de petits autres détails qui semblaient insignifiants tant ils étaient acquis.

Je m'imprègne alors de ce qui me reste, de quelques beautés de ce monde dont je me remplis les yeux, lisant et relisant tes mots pour m'en imprégner comme s'ils possédaient un pouvoir hypnotique et envoûtant.

Je me réfugie dans la simplicité et la tendresse des moments que je partage avec cet autre si semblable et je me sens bien, confidente et en confiance, excitée et excitante, pleine de la réciprocité de cette relation étonnante.

Je m'enthousiasme dans le miroir des yeux d'un qui croit en moi et me fait porter le poids de sa confiance en mon intelligence sur mes épaules, frêle équilibre qu'il me faut assumer tous les instants.

Je sombre.

mercredi 3 septembre 2008

Juste un banc...


Qui es-tu?


Tu es allongé sur ce banc, sur notre banc, et j'ai envie que tu sois lui, mais tu ne l'es pas, je le sais.


Et pourtant je l'espère, le cou tendu et anxieux, jusqu'au dernier moment, celui où mon chemin m'amène tout à côté de ce banc.


Assez près pour sentir que ce n'est pas la silhouette familière que j'attends.


Trop loin pour voir ton visage.


Tu sembles attendre quelque chose pourtant, comme moi. Tu regardes ton portable de temps en temps, tu sembles attendre un appel.


Je sais que si tu avais été lui, toi aussi tu aurais attendu. Tu te serais placé sur ce banc pour te rappeler des moments que nous avons partagé dessus, et tu aurais attendu.


Parce que tu aurais su qu'il n'en fallait pas plus pour que je pense à toi, et, qui sait, pas plus pour que je t'appelle ou même pas plus pour que je passe à côté de ce banc comme je suis en train de le faire.


Moi, à chaque fois que mes pas m'amènent près de ce banc parce qu'il est sur mon chemin, j'ai le coeur au bord des larmes à force de penser à lui.


Personne n'a jamais réussit à me faire oublier qui il est, ce qu'il est et l'amour qu'il y avait entre nous.


Le jour où quelqu'un y arrivera, je saurais que c'est le bon.


Peut-être même que c'était toi, posté là par un coup du destin, silhouette similaire et sauvage que je n'ai pas approché parce que je sais que j'aurais pleuré.


Parce qu'il est la seule de mes relations qui me laisse un goût d'inachevé, une envie de pleurer et un désir de me blottir contre lui en permanence.


C'est pour cela que lorsque tu as tourné ton visage vers moi, j'ai détourné les yeux, assez vite pour ne pas te découvrir, ne pas imprimer un autre visage que le sien sur mes souvenirs.


Tu ne le sais pas, mais tu as réveillé en moi un abîme, une plaie mal cicatrisée, moi qui habituellement cicatrise si vite à force de papillonner...


Pour l'instant, je suis forte et pleine encore de ce souvenir mais je sais qu'il me faudra le dépasser un jour pour pouvoir, enfin, retomber amoureuse...