dimanche 31 août 2008

Les amis de mes amis ne sont pas toujours mes amis mais ils sont souvent mes amants...


Ta peau mate, ton corps souple et musclé de boxeur, ta façon de parler de sexe de manière aussi libérée que moi, tes questions indiscrètes, tes confidences excitantes...

Plus tard, dans la soirée, ta manière de me prendre dans tes bras pour un rien, de me proposer ton épaule pour me reposer, de glisser ta main dans mes cheveux, de masser ma nuque et mes épaules...

Ma fatigue et ton corps contre le mien qui m'aide à la combattre, et à en venir à bout lorsque je sens ton excitation au milieu de la tendresse de tes caresses, ton souffle qui s'accélère, ton odeur qui devient plus animale...

Sous la science de ces caresses, je sais, je sens que j'ai affaire à un amant expérimenté et je me laisse aller aux sensations qui envahissent mon corps sous tes doigts, ta langue, ton sexe...

Mon corps qui s'embrase, ton goût dans ma bouche jusqu'à ces taches blanches et laiteuses, presque irisées, qui jurent avec l'ambre foncé de ta peau...

Et mon rire pour te dire à quel point j'ai aimé...

samedi 30 août 2008

Putain, 6 mois.


6 mois, 100 posts et 30 brouillons que je ne publierais pas, par autocensure.

J'aime le bilan de ces six mois. J'y ai connu une stabilité et un bonheur comme cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé.

J'ai traversé une crise aussi. Salvatrice, peut-être.

Et puis surtout j'ai rencontré, retrouvé, découvert et redécouvert des gens géniaux.

Comme d'hab., ils se reconnaîtrons, je ne vais pas les énumérer ici.

J'ai ouvert ce blog après une rupture. Une double rupture, même. C'était pas facile, mais je suis retombée sur mes pattes, comme toujours. Un peu plus fragile et un peu plus forte à la fois, beaucoup plus sereine et entière surtout.

J'ai l'impression d'avancer sur une ligne positive, avec souplesse et sans fléchir, et de devenir petit à petit celle que j'ai toujours eu envie d'être.

Juste quelqu'un de bien. C'est un chemin enrichissant, épanouissant et sans fin.

Alors je voulais juste vous dire: Merci.

mercredi 27 août 2008

Brève de bureau (2)


Il est mignon, le fils du patron...


Note pour moi-même: on ne drague pas le fils du patron!


Il est dragueur, le fils du patron...


Note pour moi-même: on ne couche pas avec le fils du patron!


Mais il est gentil, drôle et intelligent...


Note pour moi-même: tu veux que je te le dise combien de fois?


...

lundi 25 août 2008

Brève de métro.


Deux jeunes femmes, les cheveux frisés, rient bruyamment en attendant le métro sur le quai d'en face.


L'une avale un bonbon, l'autre guette le train.


La première s'approche doucement de la seconde, pose la main sur le sac que sa compagne porte en bandoullière et avance son visage jusqu'à se trouver à quelques centimètres du sien.


La seconde tourne la tête et rapproche ses lèvres de la bouche de l'autre, puis s'arrête au dernier moment, semble se reprendre et esquisse un pas lent sur le côté.


Avec lenteur et sensualité, elle enchaîne ce pas puis un autre, fredonnant du bout des lèvres une musique rythmée.


Elle danse. Telle une princesse espagnole esquissant un flamenco serein et intime, elle lève les bras en mesure et danse.


Juste en face de moi, et sous le regard tendre de son amie, elle est sublime et terriblement sensuelle.


Puis le métro arrive, et la vie reprend.

vendredi 22 août 2008

Domptée?


Devant mon miroir, je lisse et police ma chevelure rousse, habituée à rester impolie et impertinente, ou juste désordonnée, comme moi.


Je choisis de me vêtir sans éclat, avec sérieux et application, et camoufle sous une épaisse raideur mes formes exaspérées et exubérantes, comme moi.


J'ajoute quelques bijoux pour le prestige et la classe sociale, une touche d'éclat sans pudeur pour cacher grande timidité éprise de simplicité et de spontanéité, comme moi.


Je me maquille pour parachever ce tableau, ajoute quelques touches d'impersonnalité à ma mise, sans exacerber mes particularités si déconcertantes, comme moi.


J'accroche un sourire à mes lèvres, enfile mes talons hauts, et je suis prête.


En arrivant, je me sens aussi lisse et policée que mes cheveux, je me visse derrière mon bureau...


Et là, je sais que, malgré tout, il ya quelque chose que je ne pourrais pas ôter: ce que j'ai au fond des yeux...

jeudi 21 août 2008

Télécommande.


Ca y est, il est rentré.

Tu l'attends sur le lit, comme il aime. Tu entends ses pas traverser le grand appartement, un peu assourdis par les tapis angoras que vous avez achetés ensemble il y a quelques mois.

Non, qu'il t'a achetés en réalité. Comme tout ce qui est ici.

Tu l'as eu, ton bel appartement parisien avec lambris et parquets, avec de beaux meubles anciens, quelques tableaux de maître, sans parler du masque de sarcophage égyptien qu'il t'a offert pour ton dernier anniversaire.

Le voilà devant toi, et tu sais que tu vas devoir y passer. En fait, c'est pas tant le sexe en lui-même qui te gênes, parce que tu aimes ça, et qu'il est doué, non, c'est la situation.

Pour te rassurer, tu te dis que tu l'aimes, mais ça fait déjà bien un an que t'y crois plus. Au fond de toi, une petite voix scande que tu es une pute, mais tu refuse de l'écouter.

T'es pas vieille pourtant, t'as quoi? Dix-neuf ans. Et t'en fais presque trente. Tu sais pas si c'est l'expérience ou les emmerdes qui t'ont vieilli prématurément.

T'es pas bête non plus, mais t'as arrêté tes études pour cet avenir que tu percevais comme brillant, tant qu'il était à tes côtés.

Lui, c'était ton prof, et c'est aussi un expert, ce qui explique son fric. Il t'as dragué pendant des mois, sans subtilité mais avec brio, et t'as finit par tomber dans le panneau des fleurs, des bijoux, des tenues, des restaus chics...

Tu pensais pas que t'étais une fille comme ça pourtant. Tu te trouvais même pas vraiment belle.

Et puis il t'a tout appris, patiemment. Il t'as modelée.
Tu sais t'habiller, te maquiller, te parfumer pour lui plaire... Mais tu sais aussi quoi dire et quand rire, mettre les gens à l'aise dans un cocktail, briller en société...

Parfois, t'as l'impression d'être juste un caniche bien dressé.

Oh, il y a eu d'autres mecs, mais tu ne les voyais pas, ils ne lui arrivaient pas à la cheville. Tu en as baisé quelques uns, peut-être plus pour te prouver que tu existais encore en dehors de lui que pour y trouver du plaisir.

"A quoi tu rêves, ma belle?"

Tu te reprends et souris. A toi de jouer ton rôle.

mercredi 20 août 2008

Brève de bureau (1)


Le type canon qui passe la porte du bureau tous les matins me dit bonjour, et je lui répond en souriant, lui demande comment il va...


Il me regarde et me demande comment je fais pour être toujours "fraîche, pétillante et enjouée".


Là, mon coeur s'est retourné et m'a déstabilisée une fraction de seconde.


Et puis, comme toujours, j'ai sourit.

mardi 19 août 2008

Repère immuable...


Repère immuable en apparence, les orchidées du bureau ont été changées aujourd'hui.

Des tournesols pour un jour où le peu de soleil qui rentre dans la pièce me traverse la nuque et me donne mal au crâne.
La souris danse en dehors de ma volonté lorsque le fil se prend dans les roulettes de mon fauteuil, les machines émettent des vrombissements familiers, le téléphone reste désespérément muet.

Seul l'ordinateur me laisse une ouverture sur le monde, et sur la multiplicité des activités auxquelles je devrais me livrer et que je suis pourtant incapable de mener à bien.

Souriante et posée, je joue mon rôle pour garder l'esprit vide et muet, plein d'un néant salvateur.

Je m'ennuie. Je m'occupe.

La vie et le temps semblent suspendus, et je fais tout pour qu'ils le restent.

lundi 18 août 2008

samedi 16 août 2008

On the road...


Comme toujours, le train rythme mes désirs et fait naître des envies...

Prendre un stylo et écrire, encore et encore.

Boire un verre au bar et contempler les paysages en se laissant bercer par le mouvement.

Sentir le corps d'un charmant voisin frôler le mien puis s'y imprimer, en douce entre deux portes.

Descendre dans une gare inconnue, partir à l'aventure, fuir vers un autre monde où quelqu'un m'attend peut-être...

samedi 9 août 2008

Dans la maison du bonheur...


Il m'avait pourtant prévenue, qu'il était épuisé et qu'il ne tiendrait pas longtemps.
C'est pas comme si je n'avais pas vu les signes.
C'est le monde extérieur qui ne pouvait pas savoir.
Et même s'il l'avait su, je ne crois pas qu'il aurait fait plus attention.

Alors, forcément, au bout du huitième appel de la soirée, même si j'avais choisi de ne pas répondre, il s'est éteint.

En fait, je crois que mon téléphone a tout compris: ma batterie sociale est à plat, ça sert à rien de m'appeler.

Je suis partie, revenue, je repart... je n'ai jamais vu autant de monde que cette semaine en aussi peu de jours... pour une grande timide, ça fait bizarre.

Alors, quand mon téléphone a choisi de me lâcher, j'ai fait de même: je me suis réfugiée dans la maison du bonheur avec Elle.

Elle, elle est magnifique. Je dis souvent ça des gens auxquels je tiens beaucoup. Ils sont beaux, c'est sûr, mais l'intérieur l'est bien plus.

La maison est immense, familiale et accueillante comme un cocon de douceur, et en même temps pleine d'énergie comme un lieu étudiant.

A demi allongée sur le canapé, un verre de vodka à la main, je me laisse aller à la douce langueur rassurante d'être avec un être cher avec lequel je n'ai pas besoin de jouer un rôle, avec lequel je peux parler à cœur ouvert de ce que je ressens, que je peux écouter sans me lasser, avec lequel je peux rire et pleurer, me livrer.

Je suis heureuse qu'on se soit retrouvées.

jeudi 7 août 2008

Paris-Carnet, troisième.


Parce que c'est tout un univers à découvrir, le Paris-Carnet. Presque "Plein de gens à compromettre", comme sur le Titanas de Panique à bord... ;)

J'ai déploré l'absence de quelques personnes (entre autres la belle Hachiko, la talentueuse Alecska avec laquelle j'aurais bien voulu discuter, la pétillante Fiso, la charmante Gamacé, la lointaine Melle Moi...), mais je sais que c'est le lot commun des réunions où il y autant de gens...

Et du monde il y en avait! Pour cet anniversaire, fêté à la faveur d'une coupure de courant...

Première tablée avec Artefact, "heureuse grande-humaine de 12 rats", rien que ça! et qui montrait des photos de ses rats... à un Thomas qui s'émoustillait de la vidéo porno que ça pouvait donner...
Et puis il me semble que Nim et SomeKindOf Monster chantaient lorsque je suis arrivée, un truc à base de canards... sous l'oeil attendri et vigilant de Goon qui n'a pas oublié de matraquer...
Et puis Lisbeï et Mel'o'dye qui trafiquent quelque chose, la dernière ayant même apporté une bouteille de champagne... mais pas pour nous!
Kerlu nous a rejoint juste à temps pour le rhum arrangé à la cannelle sur lequel Goon bavait depuis déjà un certain temps... puis c'est au tour de Sam, qui ne nous a pas dit bonjour parce qu'il était venu en roller et a oublié de nous dire au revoir... mais a bien animé les discussions entre les deux!

Et puis les gens se sont succédés, comme à chaque fois j'ai découvert des gens que je ne connaissais pas, je n'ai pas eu le temps de parler à tout le monde...

J'ai découvert Mitt, juste entrevue la dernière fois, et j'ai cru comprendre que la discussion sur la religion qui s'est ensuivie n'était pas étrangère à la présence d'Aggelos dans les parages... Je souhaite d'ailleurs à la protagoniste de cette phrase un excellent voyage et plein de bonnes choses dans sa nouvelle contrée!
Un MichelV en pointillé qui part loin lui aussi, une Otir en pleine forme et une Bénédicte à laquelle je n'ai toujours pas eu le temps de parler, même si je compte bien rattraper ça!

Comme d'hab', je suppose que j'oublie plein de monde... désolée!

Une fin en apothéose lorsque j'ai découvert qu'il existait encore un être humain sur cette terre qui pratiquait le baisemain: Aggelos!

J'ai vraiment passé une excellente soirée!

lundi 4 août 2008

Brève de bus.


Hier matin, dans le bus, il y avait...

Un chauffeur souriant.

Une ravissante jeune femme auburn et frisée à la peau striée de tâches de rousseur et à l'air désinvolte.

Un vieux bonhomme aux cheveux longs qui ronchonnait tout haut qu'il n'aimait ni les imbéciles ni les incompétents.

Deux jeunes hommes très propres sur eux avec une cravate et une étiquette portant leur nom et celui de Jésus-Christ.

Une dame entre deux âges aux cheveux courts et blancs, aux lèvres rouges sang et aux lunettes de soleil exorbitantes.

Un enfant qui tenait à me faire partager ce qu'il y avait écrit sur son livre de pirates, et une mère attendrie.

Une légère impression de bien-être mêlée à du déjà-vu qui flotte et m'enveloppe.