mercredi 4 juin 2008

Rêve.


Je t'ai prêté mon rêve pour que tu en prenne soin.

Je l'ai déposé à tes pieds, nu, sans ambages ni fioritures, et il t'a tendu les bras, tel un nouveau-né, heureux dans sa première trahison.

Tu l'as pris, sans ménagements, du bout des doigts, sans dégoût mais avec pudeur, comme conscient qu'il ne t'appartenait pas.

Et tu te l'est approprié.

Et tu me l'as rendu.

Grandit, étrange et différent, je ne l'ai pas retrouvé.

2 commentaires:

lolabebop a dit…

Jolie illustration... S'agit-il de Lady Godiva, qui avait traversé son village nue sur son cheval, aux alentours de l'an mil? ( çà avait de l'allure: elle voulait convaincre son mari haut placé de baisser l'impôt!)

Elle a dit…

Exactement! J'aime aussi beaucoup ce personnage historique...