vendredi 12 septembre 2008

Dès les premières lueurs...


Une partie de moi, juste un petit bout mais qui prenait beaucoup de place, s'est détaché et a coulé.

Il a emporté un brin de naïveté dans la misogynie de l'un, un peu de joie dans la dureté d'un autre, et tant de petits autres détails qui semblaient insignifiants tant ils étaient acquis.

Je m'imprègne alors de ce qui me reste, de quelques beautés de ce monde dont je me remplis les yeux, lisant et relisant tes mots pour m'en imprégner comme s'ils possédaient un pouvoir hypnotique et envoûtant.

Je me réfugie dans la simplicité et la tendresse des moments que je partage avec cet autre si semblable et je me sens bien, confidente et en confiance, excitée et excitante, pleine de la réciprocité de cette relation étonnante.

Je m'enthousiasme dans le miroir des yeux d'un qui croit en moi et me fait porter le poids de sa confiance en mon intelligence sur mes épaules, frêle équilibre qu'il me faut assumer tous les instants.

Je sombre.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme c'est bo la poésie...

Anonyme a dit…

Y sont chiés les gens, ils pourraient mettre des comms. Ils te laisseraient grave sombrer toute seule.
Heureusement ya moi !

Elle a dit…

Les gens n'aiment pas ceux qui vont mal...
Et merci beaucoup d'être là! D'autant plus que ce texte était pour toi...

lolabebop a dit…

Ce "frêle" équilibre je le connais bien, souvent entre deux eaux, aussi, essayant de ne pas couler, et heureusement ayant toujours eu, jusqu'ici, la force de taper du pied en arrivant au fond. Pour émerger plus forte...
Bises bienveillantes.

Anonyme a dit…

ben mince alors, je le voyais plutôt positif ce texte, la fin bien sûr... j'ai personne à regarder dans les yeux moa, alors forcément, je trouvais ça bien.

Anonyme a dit…

J'avais au contraire l'impression que sur les blogs les gens 'aimaient' ceux qui vont mal, tout simplement parce qu'ils peuvent se sentir utiles, en encourageant ou en essayant de remonter le moral. Enfin j'ai constaté ça souvent.

Quoi qu'il en soit, c'est un beau texte.

Elle a dit…

@ tous: Ca me fera toujours rire, ce décalage qui existe entre ce que je ressens et ce que j'écris...
La beauté et la tendresse coule toujours dans mes veines, donc je me dis que je ne peux pas aller si mal que ça...

@ Lola: je crois que je vis toujours comme cela!

@ Gamacé: des yeux en face ne font pas tout, malheureusement... ils te renvoient parfois à ton propre vide intérieur, te laissant plus seul encore...

@ Euquinorev: je crois que sur ce blog, les gens ont plus l'habitude de me voir heureuse et rassurante... donc c'est perturbant!