mercredi 11 mars 2009

Leçon de manque.


J'adore les aéroports.

Cette phrase tourne en boucle dans ma tête à une telle vitesse que je commence à me demander si je ne cherche pas à me convaincre de quelque chose.

Je ressors mes vieilles théories, tu sais, celle sur les zones de transitions qui sont les lieux et les instants les plus importants, et blablabla et blablabla...

La vérité c'est que mes théories m'occupent la tête, la remplissent, y prennent toute la place comme une eau à la fois irritante et bienfaisante.

Ces derniers jours, ou peut-être ces derniers mois, j'ai pris dix ans. Dans la gueule, dans les fesses et le ventre, mais surtout dans la tête. Et ça fait mal.

Alors j'adore les aéroports, oui.

Mais je viens d'y laisser la seule chose qui m'a fait tenir ces derniers mois et j'ai envie de vomir. Et j'y arriverais pas, comme d'habitude.

Il a fallu que j'apprenne à lui pardonner, moi qui suis incapable de me pardonner mes erreurs.
Il a fallu que j'accepte que ni lui ni moi n'étions parfaits, comme si c'était pas déjà assez difficile.
Il a fallu que je comprenne que je l'aime et qu'il parte, juste à ce moment-là.

C'est comme si je m'étais bandé les yeux, je répondais du bout des lèvres "oui, oui, ça se passe bien", alors que ça n'allait pas du tout.

Je paniquais. Aimer, c'est pas dans mes cordes. Paniquer, baiser et fuir, oui, c'est dans mes cordes. Mais aimer? Trop vieux, trop lourd, pas assez maniable et surtout... trop vulnérable.

Alors voilà, y'a un électrochoc un jour et tu te dis qu'il est pas seulement merveilleux ni trop bien pour toi ce type, mais qu'en plus tu l'aime et que t'as bien l'impression que lui aussi, il t'aime.

Alors je hais les aéroports.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Direct au coeur !

Anonyme a dit…

C'est étrange et dérangeant de lire chez l'autre ce qu'on pense parfois. Est-ce seulement quand on a plu qu'on peut mesurer ce qu'on avait ? Ou pire encore, ce qu'on aurait pu avoir ?

Zepo a dit…

Un trou dans le coeur se referme toujours mal. La cicatrice difforme est sensible.

Mais si le temps met du baume au coeur, les écorchures seules permettent de l'apprécier.

Si j'aime j'ai mal, mais si je vis, je guéris. Et j'aime encore, mieux.

23 ans, c'est un âge pour souffrir. Cela ne peut adoucir la douleur de le savoir, simplement, peut être, se redonner confiance.

C'est devant qu'est la vie, pas derrière.