vendredi 5 décembre 2008

Il y a presque deux ans, c'était hier.


Je marche, un peu perdue, j'ai des larmes qui m'empêchent de voir les panneaux qui indiquent la gare aux voitures, j'ai les jambes en coton, j'ai déjà été frôlée par deux voitures, un peu déséquilibrée, mais je continue.


Les yeux me brûlent, ma gorge aussi, j'ai la rage et envie de hurler que c'est Noël, merde.


Je sais que j'avais jamais été dans cet état. Et honnêtement, j'espère que je n'y serais jamais plus.


Je sens mon corps entier qui tremble de hargne, je suis une puissance destructrice. Si j'avais un pouvoir surnaturel, je pense que la ville serait déjà détruite. Heureusement, tout tient autour de moi, et j'ai juste envie de m'effondrer.


Le prochain train est à 5h du mat', il va falloir que je l'attende. Mais ça, ça glisse sur moi. Je ne peux m'empêcher de revoir dans ma tête les évènements de la soirée.


Mes pleurs, ses hurlements désordonnés et ma colère contenue depuis des années qui se déverse contre elle comme autant de coups qui l'accable dans le coin de mur où elle s'est recroquevillée.


Mon départ aussi, et la certitude que je ne la reverrais plus. Elle parle d'un caprice d'ado, moi je parle d'instinct de survie.


Déchirure et souffrance, je sais que si je la revois je n'aurais que de la colère.


Et puis il y a eu ce premier appel, un peu obligé, et nos voix adoucies et repentantes qui parlent de tout et de rien, et puis la tendresse, au fond.

5 commentaires:

palim a dit…

Joli écho ! La fin est parfaitement humaine...

Anonyme a dit…

Il y a toujours un moment où l'on trouve au fond de soit la force de surmonter certaines difficulté, savoir aussi ne pas les trouver pour se protéger, équilibre difficile. je t'embrasse.

Anonyme a dit…

Et si la clé se trouvait dans "le dire" mais le dire vraiment. Tant de guerres sont déclenchées sur des malentendus, volontaires ou pas, car en nous tous se niche une volonté de destruction, j'en suis sûre tellement plus pratique, tellement plus facile dans son exécution que celle du construire...

Anonyme a dit…

Au fond de la boîte de Pandore, il restera toujours bien l'espoir.

Anonyme a dit…

Il y a toujours une solution,et elle est dans l'amour je crois. Dans un amour dénué de tout ...