Cela va bientôt faire 23 ans, dont trois d’activité blogguesque, et je ne me suis jamais penchée sur l’actualité.
Je l’avoue, j’admire énormément les gens qui ont l’intelligence, ou même la simple curiosité, de parler de ce qui se passe, du déroulement de la société, des principaux évènements…
A part l’actualité culturelle, que je ne suis même pas d’assez près et qui de toute façon s’est avérée plus que décevante ces dernières années, je ne parle de rien d’autre ici que de moi.
Je suis nombriliste et égocentrique, certes, mais j’ai surtout grandit avec ce principe, puisé au cœur d’un de mes films fétiches Le déclin de l’Empire américain : ne parles que de ce que tu connais.
Il me semble que l’exemple donné dans le film c’est que le Pape ne devrait parler par conséquent que de ses problèmes de prostate… mais là n’est pas mon propos, même si ça me fait toujours beaucoup rire.
Toujours est-il que je ne connais et ne comprends rien mieux que moi-même. Et encore, pas toujours. Alors le reste du monde ?
C’est sans doute idiot. Comme le fait que je pars du principe que si je suis gentille avec quelqu’un, il le sera forcément en retour. C’est faux, et je l’ai déjà appris à mes dépends. Mais bon, je suis quand même d’une nature gentille, alors je continue.
Mon univers se trouve actuellement intimement bouleversé, par un grand nombre d’évènements plus ou moins importants que je ne détaillerais pas ici. Et, par une conséquence assez incongrue, j’ai le journal Le Monde tous les matins dans ma boîte aux lettres.
Un pas de plus vers la réalité… je ne le lis que depuis jeudi dernier. J’en ai profité pour lire les journaux gratuits et je rentabilise de mieux en mieux mes trajets en métro.
J’avoue encore une fois que je lis beaucoup d’articles en diagonale, que j’ai une passion pour les faits divers et que les seuls articles qui me passionnent réellement sont ceux qui parlent d’art.
Et puis je n’arrive pas à me dire que je suis assez intelligente pour intervenir dans ces débats, étant donné que je n’y connais rien. Déjà en France, alors aux US, n'en parlons pas.
Pour ce qui est de l’art, l’article du Monde d’hier sur l’exposition Van Dyck est plus que léger et foireux. Mais c’est mon avis.
Ah, et puis surtout : le Monde d’hier (comme les gratuits, d’ailleurs), était dédié à LA crise (les français sont amers mais pas surpris… tu m’étonnes !). Et le premier édito traite de la notion et de la délimitation de la mort, artificielle et chrétienne. Et j’ai appris qu’un tiers des français souhaitait se faire incinérer.
Je suis d’une nature optimiste, mais je commence à me demander dans quelle mesure j’ai justement réussit à conserver (préserver ?) ce trait de ma personnalité en n’ayant pas de télévision, en n’écoutant pas la radio et en ne lisant pas les journaux…