vendredi 8 octobre 2010

D'une journée (presque) comme les autres.


Courir. Parler.
Courir. S'agiter. Écouter, apprendre. S'enthousiasmer.
Courir. Se laisser surprendre. Parler, inventer, découvrir. Plaire malgré tout.
Courir. Déjeuner. Apprendre, comprendre, sentir. S'imposer.
Courir. Discuter.
Courir. Attendre, appréhender.

Abdiquer un instant devant la douceur de ses yeux et s'y fondre, profondément, pour se laisser aller.
Prendre conscience de la fatigue et de la maladie qui commencent à me ronger.
Se demander si je vais réussir à aller au bout de cette journée.

S'essayer à la naïveté, encore.
Tenter à nouveau d'y croire, et s'en persuader.
Ne pas y arriver.

S'attendrir malgré tout et se plonger dans ses yeux, dans son sourire comme pour y chercher une bouée de sauvetage.
L'écouter, sentir la puissance de ses mots et savoir qu'il y croit.
Pleurer, un peu.
Ça faisait longtemps, j'ai pas le temps de pleurer.

S'enivrer de la douceur de ses paroles, même sans trop y croire, se bercer dans ses mots.
Rire et sourire quand il crie qu'il m'aime en pleine rue.

Courir. Discuter.
Courir. Dîner. Pas le temps.
Courir. Parler, faire partager. S'enthousiasmer.
Courir. Participer à l'agitation, écouter les compliments, tenter de s'en repaître.
Courir. Finir de dîner.
Courir. Discuter, rentrer.

Se dire que si j'ai survécu à cette journée, je survivrai à tout.

Dormir.

Aucun commentaire: