mercredi 3 juin 2009

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L'écharpe est bleue, mais le quai est vide.

Quand les larmes ont coulées, rien ne les avait annoncées.

Un bruit de talons suis les miens, obsédant, au rythme de mes souvenirs.

Je revis ces instants chéris, rêvés, tant de fois revisités que je ne suis pas certaine qu'ils aient un jour existé.

Sa peau contre la mienne, d'abord, sa bouche, ses seins, sa langue, ses hanches, la délicatesse de son nombril...

Ses cheveux surtout. Qui se collent entre ses seins, qui me caressent le dos, qui ombrent son visage si doux...

Et puis ce grain de beauté...

Rien de très original en somme, que des rêves sans support qui se fantasment réels.

Et pourtant elle me manque.

8 commentaires:

Sté a dit…

Des écharpes et des étoles, qui volent, au gré du vent...

Elle a dit…

Tu l'aurais sans doute vu, si tu étais passé hier soir...

Sté a dit…

Elle ? L'étole ? Où ça ? Entre fiction et réalité ? Sur le quai d'un métro ? Chez toi ? Chez moi ? C'est où chez moi ?

Elle a dit…

Non, juste au Paris Carnet... un lieu hors du temps, où il arrive que l'on se sente un peu chez soi...

Sté a dit…

Rattrapé par la réalité virtuelle...
Joli paradoxe à nouveau...

gicerilla a dit…

Parfois il suffit de si peu de mots pour en dire tant. Il suffit de lire au-delà des mots comme j'ai cru le faire un instant.

Nouvelle Amazone a dit…

Je ne peux pas me l'expliquer mais ce texte m'émeut beaucoup; tes mots, les émotions qu'ils font passer...

Elle a dit…

@ ma belle Amazone : de rêve ces mots se font souvenir, grâce à toi, avec toi... :)