lundi 19 janvier 2009

Brève de métro.


Ligne 12, un soir, un changement, et des escaliers qui se séparent pour mener à un bout et à l'autre de la ligne.


Un jeune homme vêtu d'un long manteau noir étreint une jeune fille entourée d'une écharpe rose devant les panneaux indicateurs.


Ils gênent les passants qui cherchent leurs chemins dans les dédales blancs et gris du métro. Il n'y a rien de plus beau que l'indifférence de l'amour naissant.


Attendrie, je m'arrête.


Douloureuse, leur séparation. Dans leurs sourires, l'attente de plus, d'un baiser, d'une demande, d'une envie... mais, surtout, la peur d'oser...


Ils reculent sans se quitter des yeux, leurs chemins se séparent et leurs pas se font de plus en plus lourds, leurs sourires de plus en plus tristes...


Une main m'entraîne vers le bas, et je pars vers la droite.


Sur les quais immobiles d'un dimanche soir, j'attends sans les voir descendre.


Et puis, doucement, un peu gênés encore mais heureux, je les apperçois réunis sur le quai d'en face.


Un amour qui éclot, un grain de bonheur dans les couloirs du métro parisien...


J'aime.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ça me rappelle, en beaucoup beaucoup plus triste, une chanson de Brel... Orly le dimanche je crois.

Mais la tienne évoque des moments heureux :)

J'aime aussi.

Anonyme a dit…

J'adore aussi ces petits instants de métro, où l'on observe les autres plus particulièrement pour une raison ou une autre. Le métro peut être si inhumain et si souvent sans visage que ces petits moments bien rares méritent bien un si bel instantané :)

Anonyme a dit…

Des petits bonheurs au détour d'un couloir pour celle ou celui qui sait voir, qui prend le temps de vivre et de regarder.

Anonyme a dit…

Merci de nous avoir fait partager ce moment. C'est tellement bon quand seule la présence à l'autre importe :)