lundi 31 mars 2008

Pourquoi tu veux toujours faire croire à tout le monde que tu maîtrise tout et que tout va bien?


"Pourquoi tu veux toujours faire croire à tout le monde que tu maîtrise tout et que tout va bien?"

Je suis vide. Dedans, dehors, il n'y a plus rien. écorchée vive.

La douleur m'a envahit, il faut que j'écrive, pour expier, évacuer, sortir, comme ces larmes qui me vident sans cesse.
Mais écrire quoi? Que je suis seule, vide, glacée, que la douleur m'occupe toute entière?

Comme toujours on m'abandonne.

Depuis le temps, je devrais le savoir, merde.

Arrêter de nourrir de faux espoir, arrêter de penser que je mérite d'être aimée, comme tout le monde.

Je ne suis pas comme tout le monde.

Je suis un monstre.

Et le mur que j'avais si patiemment construit s'écroule, pan après pan, et me laisse nue, seule, plantée là en plein milieu d'une plaine bien connue.

J'avais oublié ce que c'était de souffrir par amour, et bien me voilà servie.

Intolérable, intolérante, impétueuse, passionnée, sans concessions, exigeante, anormale, intransigeante, fragile, physique, emportée, excessive, torturée, violente, animale, instinctive, avide, artiste, hypersensible, ardente, bouillonnante, courageuse, brutale, vertigineuse, enflammée, brûlante, enragée, fougueuse, impulsive, terrifiante, exaltée, intraitable, orageuse, volcanique, éperdue, organique... et tant d'autres choses encore qui peuvent être résumées en une seule: je suis monstrueuse.
Dans une enveloppe douce et soyeuse, certes, mais je suis monstrueuse.

Merde.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Laisse vivre l'animalité en toi, plutôt ke la traiter de monstre.

Prends en soin plutôt ke l'insulter

Elle a dit…

C'est ce que je commence à faire, mais il est vrai que lorsque j'ai écrit ça, je sortais d'une relation dans laquelle je me suis tellement fait humilier que je n'arrivais plus à me voir autrement...
Merci Wajdi.

Anonyme a dit…

Pourquoi vous résumer en un mot si éloigné de ce que vous donnez à voir "monstre" ? Pour vous auto-flageller un peu plus car c'est rassurant de se dévaloriser ? Parce que la psychologie de comptoir me fait penser qu'il y a une certaine complaisance à avouer ce que l'on est pas, sorte de Calimero, dans l'espoir de recevoir l'assurance du contraire. Soyez donc vous, sans vous maltraiter. Aimez-vous mieux pour qu'en réaction on vous aime mieux aussi. Et il vous faudra du courage...

Plume a dit…

Et moi j'ai pour toi une bouffée de tendresse de me voir dans ce que tu écris.