mercredi 25 mars 2015

Juste quelques mots...


Je mentirais si je disais que je ne l'ai pas vu venir.

Enfin, c'est sans doute aussi que cette fois ça n'a pas été graduel, exponentiel comme la dernière fois. Cette fois, ça m'a sauté à la gorge sans prévenir, mes yeux plongés dans les tiens.

Alors j'ai étranglé mes mots en posant ta main sur mon cou comme pour t'implorer : fais-moi parler ou impose-moi le silence, mais décide pour moi, pour toi.

Depuis, j'oscille et j'hésite, à chaque fois que mes lèvres s'approchent de ton oreille... ai-je le droit de prononcer ces mots ?

Je me demande encore si tu le lit dans mes yeux, si tu l'as compris.
Et en même temps, la première fois, je crois que c'était déjà toi qui l'avait vu avant moi.

Même si cette fois, c'est pas vraiment comme avant, mais pas vraiment différent non plus.
Mais c'est là, et ça semble s'être installé.
Ca n'a plus rien de fragile ni d'oscillant, et c'est devenu une certitude.

Une certitude qui m'envahit quand tu n'es pas là, et que je rêve de toi dans les creux de mes pensées et dans les silences de mon corps.

Une certitude qui m'envahit bien plus encore quand mes yeux croisent les tiens, que ma main rencontre la tienne, que nos peaux et nos lèvres se trouvent...

Quand tu es là.

samedi 21 mars 2015

D'un miaulement.

"- Dis, à quoi tu penses ?
- Je me demandais s'il était possible de mettre une laisse à un chat sauvage."


Dans la tendresse des draps, j'ai le coeur qui se déchire et j'ai envie de miauler.
Miauler ce que je ne sais pas te dire, ce que je doute de pouvoir t'écrire, ce que j'ai peur de ne pouvoir construire tant notre équilibre reste incertain...

Cette envie-là, elle a commencé avec toi, et elle recommence avec toi.
J'ai beau y trouver toute la logique du monde aujourd'hui, l'envie, c'est toi qui l'a créée en moi, et personne d'autre n'a éveillé cette part de moi comme tu le fais.

Pourtant je n'ose pas, tu n'ose pas et nos corps et nos têtes envoient des messages sublimes et contradictoires.

Alors je pose ma peau sur la tienne, je profite de ta chaleur, de ton odeur et de tes mains, et j'étouffe ce miaulement qui ne franchira pas mes lèvres dans une onde de tendresse.

Parce qu'une seule certitude m'étreint ce soir : dans tes bras, je suis bien.

lundi 16 mars 2015

Divisée.


Approche-moi, pose tes mains sur moi, je t'en supplie.

Fuis-moi, pars loin et ne reviens pas, j'ai peur pour toi.

J'ai envie de tomber à genoux, de t'implorer, encore.
Continue, encore.

J'ai envie de te repousser pour te présever de moi, encore.
Arrête, encore.

Joue avec moi, fais de moi ce que tu veux.
Je te regarde savourer l'ascendant que tu prends sur moi.
Je vois ton désir dans tes yeux, je le sens dans tes mains, dans ton souffle.
Alors oui, tiens-moi, prends-moi, mon corps te réclame, encore.

...

J'ai senti ta peau, tes mains et tes dents sur ma peau.
Le diable et l'ange en moi ont cessé de débattre.
Je ne réponds plus de rien.

lundi 2 mars 2015

A coeur à corps perdus...



Mon corps attaché, mon coeur relié.

Nos souffles qui s'accordent et la musique commence, recommence encore une fois, presque.

Nous vibrons à l'unisson de ces cordes et tout redevient simple, une simplicité douce et claire comme je n'en avais pas connu depuis longtemps.

C'est d'autant plus facile que tout autour est compliqué.

Alors je me réfugie dans cette alcôve, dans ce temps suspendu avec toi, ce moment insespéré, entre deux monde, presque pas réel.

Je me recharge, me centre, me trouve, je suis à ma place ici entre tes mains.

J'ai une liaison, ou peut-être est-ce que c'est toi, mais le lien qui nous unit ne s'est jamais vraiment dénoué, malgré nos efforts conjugués.

Tes hésitations, mes spasmes, tes mains, mon souffle, jusqu'à nos visages qui se cherchent, et la danse des cordes nous cueille là.

J'ai voyagé plus loin avec toi dans ce moment qu'avec aucun de ceux qui m'ont entouré de leurs liens.

Et en même temps je n'ai jamais été aussi présente à toi, à nous.
Pas tant à ta voix, à tes mots ou même aux noeuds, mais à ce qui se passait entre nous, ce qui faisait vibrer nos corps et nos coeurs.

Sans doute que j'ai confiance, vraiment, en toi.

Sans doute aussi que c'est le seul lien que je peux avoir avec toi aujourd'hui.

Merci pour ces cordes à coeur à corps perdus.