dimanche 19 octobre 2014

Envies (4)

Lui, il m'a autorisée à ne pas savoir où j'allais.


Curieux comme cette rencontre se fait doucement, étape après étape, petit à petit. Dans le désordre.

Quelques mots en virtuel, d'abord. J'ai été intriguée quand tu m'as abordé, et encore plus quand j'ai compris que tu n'essayais pas de me séduire ni de me rencontrer, un peu déçue, peut-être.

Et tu étais là à cette soirée, tu m'as reconnue et tu m'as proposé tes cordes. Comme pour tous ceux qui m'ont proposé ce jour-là, j'ai refusé, mais j'ai observé.
Je t'ai observé. Centré, concentré, je t'ai regardé attacher. Dans la lueur des bougies, je découvrais les cordes et j'ai découvert ta danse, votre danse avec elle. La beauté de ce moment, la sensualité et la sensibilité du lien que vous aviez créé.

Un message, puis deux, et j'ai eu envie que mes premières cordes soient tiennes.
Et le géant blond est passé là, je n'ai pas résisté à l'appel de ses cordes, amusée que j'étais d'apprendre qu'il avait été ton professeur.
Un rendez-vous manqué, puis je suis partie.

Et en rentrant, je n'avais plus envie de cordes, alors tu m'as proposé un massage. J'ai réalisé alors que j'avais envie de te voir, toi. Et même si la perspective d'un massage ne m'enchantais guère, avec toi je me sentais rassurée malgré le peu d'échanges que nous avions eu.

Tu m'as massé. Tu as réveillé en moi cette envie de toucher, de masser, d'échanger, de découvrir, de comprendre, de sentir. Cette multiplicité d'envies, en fait.
J'ai envie d'apprendre.

vendredi 17 octobre 2014

Envies (3)

Lui il a envahi mes rêves et il n'en sait rien.



Je me souviens de la première fois que je t'ai vu, j'étais trop bien entourée peut-être, et mes yeux chargés d'envies ont croisé les tiens. Tu m'as souri malgré la distance et l'étrangeté de la situation.
Une pointe de déception a un peu assombri mon bonheur du moment quand j'ai compris que tu partais ce soir-là, que tu ne nous rejoindrais pas... mais c'était sans doute mieux comme ça.

La deuxième fois, on s'est croisés dans l'entrée et j'ai retrouvé la malice de ton sourire, alors j'ai même osé te demander ton prénom. On a peu parlé, mais nous n'étions pas là pour ça.
Nos regards échangés lorsque des cordes nous enserraient, chacun de notre côté, c'était doux.

J'ai essayé de te retrouver dans une autre toile, j'ai réussi, j'ai pas osé, je suis partie...

La dernière fois, j'étais heureuse de te revoir, presque comme si on se connaissait. J'étais avide de toi, de tes mains couvertes de peinture, de ton tatouage sur le bras, de te découvrir... et je me suis laissée happer par la soirée et ceux qui m'entouraient.

Jusqu'à ce que, plus tard, alors qu'une jolie fleur était assise sur mes genoux, je sente la douceur d'un baiser sur ma joue. Je me suis tournée, étonnée et sous le charme, et je t'ai découvert là.
Un instant, j'ai presque cru que tu allais m'embrasser, puis j'ai compris que tu t'en allais, encore.

Quels sont les mots que tu as utilisé déjà ? Que tu aimerais me revoir dans d'autres circonstances, je crois... je ne me souviens plus de ce que je t'ai dit, je me souviens juste que nos mains se sont enlacées.

De tes lèvres sur ma joue et de ta main qui joue avec la mienne sont nées des envies qui ont colonisé mes rêves cette nuit-là...

samedi 11 octobre 2014

Envies (2)

Eux m'ont mis des étoiles dans les yeux et des doutes dans le coeur.



Comment ai-je fait pour ne pas la remarquer avant ?
Trop jolie peut-être, je ne l'ai pas pensé pour pour moi.

J'ai adoré sentir ses mains sur mon dos, sentir ses doigts chercher mon désir, ses cheveux sur mes épaules, sa joue sur la mienne, ses lèvres, presque. Elle m'a proposé ses cordes et nous nous sommes éclipsées, inconnues et complices.

J'ai adoré qu'elles nous rejoignent, que ce lit devienne plein de nos beautés si différentes, si riches, si puissantes. J'ai eu du mal à me détacher de sa peau.

Et en sortant de la chambre un peu chancelante, tu étais là. J'ai retrouvé la profondeur de ton regard, et j'ai chaussé mes bottes, sans vraiment savoir ce que je faisais. C'est ton désir, puis ton plaisir qui m'ont guidés dans cette nouvelle expérience.

Et la douceur de sa peau quand elle est arrivée dans mon dos, celle de ses cheveux quand je mordais son cou, celle de ses yeux dans les miens quand nos pieds s'occupaient de toi...

Tu me dis aujourd'hui qu'elle voudrait nous revoir, et moi j'ai envie... et j'ai peur.