lundi 29 mars 2010

Du sourire des ouvriers...




Parfois, lorsque je sors de chez lui au matin, ce sont les ouvriers qui travaillent dans la cour qui me saluent et m'adressent de grands sourires.

Et je me demande toujours dans quelle mesure ils devinent qu'un peu plus tôt dans la matinée, c'était moi qui criais mon plaisir à quelques mètres de la fenêtre où ils travaillaient.

:)

jeudi 18 mars 2010

Furie.


Je suis furieuse.

Je ne saurais même pas expliquer ce sentiment, mais je suis au-delà de la colère.

Ça a monté lentement, presque à mon insu, sans que je comprenne bien ce qui se passait.
J'avais pourtant bien détecté les signes avant-coureurs dans le désordre de mes réactions qui devenaient de moins en moins cohérentes et réfléchies.

Et puis il y a eu cette date. Et puis cette discussion, encore. Cette prise de conscience brutale de la bête féroce qui s'installait peu à peu dans mon ventre et me rongeait les entrailles, provoquant mes désordres à la manière d'une marionnette désarticulée.

Pantin ridicule et triste, devant lui je pleurais, je riais, je le cherchais et m'abandonnais sans cesser de résister.

Pourtant j'ai le sourire. Le sourire que me donne les taches de rousseur qui font pétiller ses yeux, le sourire des câlins d'un ami, le sourire de cet autre qui s'inquiète, le sourire de la confiance dont fait preuve, le sourire de celui qui m'a montré ses photos, et tant d'autres encore...

Et surtout, surtout, le sourire de mon métier.
J'ai ma passion vissée au corps et j'oublie tout pour mieux la faire partager.
Et puis, parfois, au creux d'un tableau ou au détour d'un regard, même dans ces moments-là, je sens la bête furieuse qui m'habite me parler, et je me tords les mains pour ne pas l'entendre.

J'ai toute ma violence vissée au fond des entrailles et je ne peux rien faire pour l'en déloger.

Alors je m'étourdis.
Dans le travail, et transforme, reprends et utilise ma furie comme passion.
Et puis, en rentrant, c'est mon vacarme. J'allume la radio, mets de la musique sur mon ordinateur et prends dans les oreilles la multiplicité des sons.

Et ce n'est que dans ces moments que mon cerveau s'immobilise enfin et que la furie semble s'endormir, presque.

vendredi 12 mars 2010

De la nécessité du choix.


Je t'ai appris, lui aussi, elle peut-être.

Vous vous apaisez dans mes bras et plus rien ne m'apaise, moi.

J'ai cette brûlure au corps et au cœur, cette certitude que quoi qu'il arrive, je vais provoquer un séisme.

En vous d'abord, sans aucun doute, mais en moi surtout.

Les regards emplis de confiance que vous posez sur moi contredisent vos discours qui, ces derniers jours plus encore qu'auparavant se répondent et se défendent de mettre ces poids sur mes seules épaules.

Et moi qui vous aime, tellement, et qui n'entrevois plus de solution au bout du chemin, je me ronge de l'intérieur et envisage tout, jusqu'à vous quitter. Tous les deux.

Et pourtant j'ai pris goût à vos présences alternées, à vous voir presque tous les jours, à vos encouragements et vos comportements si différents qu'ils finissent par se compléter au sein de mon âme.

A défaut de me donner une vie simple, vous me donnez une belle vie, intense et foisonnante, et de l'amour à perte de vue.

Je vous aime.