lundi 18 janvier 2010

Dead line.


Dead line, dead line.

J'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé de traduction qui rende aussi bien en français ce que cette expression veut dire.

Dead line.

C'est pas seulement le titre qui est bien choisit, c'est toute l'exposition qui m'a retournée.

Dead line.

C'est le choix des artistes, ces quelques œuvres qui frôlent le désespoir et la mort, ce sursaut créatif dans le savoir du condamné.

Dead line.

C'est elles, surtout. La mère et la fille avec moi. La mère qui vient d'apprendre sa rechute, la fille qui a choisit l'exposition que nous allions voir.

Dead line.

Je me souviendrai toujours de son regard, de sa violence dans le sursaut d'indignation quand je lui expliquais, racontant une œuvre, que la vanité des vanité, c'était de croire que l'on allait pas mourir.

"Il y a vraiment des gens qui croient ça?"

Dead line.

lundi 11 janvier 2010

L'amour en double.


Il est des livres qu'il me faut lire.

Comme une urgence, ça me prend, me lance et me possède jusqu'à ce que je l'ai entre les mains.
Les lettres dansent devant mes yeux, je tourne les pages sans arriver à m'en détacher.

L'écriture est banale, assez lisse et sans rien d'extraordinaire, mais les sentiments, les évènements et les personnages font trop écho aux semaines écoulées pour ne pas me plonger entièrement dans cette histoire.

L'amour en double.
Roman ou autobiographie, que m'importe?
Je sais que l'auteure a vécu les même dilemmes, les mêmes douleurs et les mêmes bonheurs intenses que j'ai rencontrés ces derniers jours.
Je le sais aux grands traits du récit, au cheminement parallèle au mien, mais je le sais surtout aux petits détails. Ce sont eux, qui, dans leur familiarité, me renvoient à ce que je vis.

Entre deux eaux, entre deux voyages, entre deux hommes, je suis consciente d'être écartelée, une fois encore.

J'ai Ingrid Bergman dans Casablanca comme référence douloureuse, je pense à toutes ces héroïnes qui ont hésité et se sont pris au piège d'histoires en parallèle et me dit que je suis bien loin de Mademoiselle Liberté dont l'Horace désormais muet a enfin déserté l'esprit.

Un seul livre pour eux deux.
J'ai envie de le partager avec eux, de leur faire prendre conscience de ce que je vis, de poser ma tête sur leurs genoux en les regardant lire tout en contemplant leur visage, de lire sur eux cette histoire parallèle à la mienne, cet écho.
C'est comme un galet, un jalon, et ce livre, au-delà des mots, me devient un symbole.
Vais-je me résoudre à lire la fin avant d'avoir trouvé la mienne?
Vais-je me laisser influencer par sa décision à elle?

Tout ce que je sais, c'est que lorsque j'aurais accomplit mes deux voyages, l'objet-livre aura enfin trouvé sa place.

lundi 4 janvier 2010

2010.


C'est un soir à bloguer.

Un soir de froid, où dans la pénombre je me suis réfugiée dans la chaleur et la douceur de ma couette tôt, en réponse aux péripéties de ma vie.

Un soir où je me remémore ces quatre premiers jours qui ont inaugurés l'année 2010, et où je me dis que si elle est à leur image, cette année ne me laissera pas beaucoup de répits.

J'ai fini 2009 comme une pelote de nerfs, et ai commencé 2010 par les plus délicieux plaisirs.
J'ai vu, senti, goûté, aimé, caressé, échangé ces peaux contre les nôtres.
J'ai serré contre mon cœur ceux qui ont été et, j'espère, seront encore, là.
J'ai entendu ses mots résonner dans mon cœur qui se serrait, de bonheur et d'espoir.
J'ai vu la première neige de l'année tomber dans ses yeux lorsqu'il m'a embrassé.

Et puis j'ai sans doute oublié d'attacher ma ceinture, et les turbulences ont débuté rapidement. Les montagnes russes.
Bonheurs, malheurs, écrits, lectures, espoirs, briques, rires, pleurs, chants, danses, cris, orgasmes, fuite, inertie... Tout s'oppose et se mélange.

Je vous souhaite à tous une excellente année.