jeudi 18 décembre 2008

Envies...


J'ai eu envie d'écrire et ma main est retombée, inerte, le long de mon corps et puis me voilà.


J'ai eu envie de hurler mes sentiments à la face du monde et je les ais chuchotés à son oreille.


J'ai eu envie de me noyer dans le travail et j'ai trouvé un autre chemin pour survivre, ou peut-être pour vivre, enfin.


J'ai eu envie de me précipiter dans ses bras, je n'ai fait que lui parler et finalement c'est lui qui m'a enlacée.


J'ai eu envie de son retour dans ma vie, je l'ai appelée, et je sais que désormais elle sera à mes côtés.


J'ai eu envie de sa peau contre la mienne, souffert de son refus avant de jouir sous ses caresses.


J'ai eu envie de recommencer à croire que des rencontres peuvent être extraordinaires, et il a débarqué dans ma vie.


J'ai eu envie d'un millier de choses encore.


J'ai eu envie d'en entraîner plus d'un dans mon monde, j'ai eu envie de faire l'amour encore et encore, j'ai eu envie de rire, de construire, de comprendre...


La vie prend des détours avec moi, et j'ai souvent l'impression qu'elle me contemple en riant mais avec une profonde tendresse. Un peu l'impression qu'elle me ressemble, en fait.


Je suis insatiable, je veux vivre.

vendredi 5 décembre 2008

Il y a presque deux ans, c'était hier.


Je marche, un peu perdue, j'ai des larmes qui m'empêchent de voir les panneaux qui indiquent la gare aux voitures, j'ai les jambes en coton, j'ai déjà été frôlée par deux voitures, un peu déséquilibrée, mais je continue.


Les yeux me brûlent, ma gorge aussi, j'ai la rage et envie de hurler que c'est Noël, merde.


Je sais que j'avais jamais été dans cet état. Et honnêtement, j'espère que je n'y serais jamais plus.


Je sens mon corps entier qui tremble de hargne, je suis une puissance destructrice. Si j'avais un pouvoir surnaturel, je pense que la ville serait déjà détruite. Heureusement, tout tient autour de moi, et j'ai juste envie de m'effondrer.


Le prochain train est à 5h du mat', il va falloir que je l'attende. Mais ça, ça glisse sur moi. Je ne peux m'empêcher de revoir dans ma tête les évènements de la soirée.


Mes pleurs, ses hurlements désordonnés et ma colère contenue depuis des années qui se déverse contre elle comme autant de coups qui l'accable dans le coin de mur où elle s'est recroquevillée.


Mon départ aussi, et la certitude que je ne la reverrais plus. Elle parle d'un caprice d'ado, moi je parle d'instinct de survie.


Déchirure et souffrance, je sais que si je la revois je n'aurais que de la colère.


Et puis il y a eu ce premier appel, un peu obligé, et nos voix adoucies et repentantes qui parlent de tout et de rien, et puis la tendresse, au fond.